AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de mylena


Qui est Thérèse ? Une femme mariée qui se révolte contre son entourage bourgeois, qui ne supporte plus son mari, trop conventionnel, terre à terre et un peu rustre, ni son existence qu'elle trouve morne. Elle rêve d'être indépendante, de pouvoir choisir les siens et non les subir. Elle finit par tenter d'empoisonner son mari, est acquittée grâce au témoignage de son mari qu'elle retrouve après le procès. Sa situation empire alors, ce qu'elle voulait fuir est démultiplié : elle est presque séquestrée, montrée avec son mari à la messe le dimanche. Pour son père, pour son mari, pour sa belle-famille seul compte le qu'en-dira-t-on. Elle est perçue par eux comme un monstre, alors qu'elle se sent simplement malheureuse et dans l'impossibilité de se faire comprendre de son entourage.
Elle n'établit pas de lien d'amour maternel avec sa fille, mais n'est-ce pas la faute de ses proches qui pendant toute sa grossesse ne la voyait que comme le moyen d'avoir un héritier, la rejetant d'autant plus en tant que personne. François Mauriac nous fait ressentir dans le détail les émotions et les sentiments de Thérèse, son écriture des états d'âme est très réaliste, ce n'est pas une rêveuse comme Emma Bovary, elle raisonne, elle réfléchit, ne sait pas comment elle veut vivre, mais sait qu'elle ne veut pas de cette vie-là, en occupant une place que d'autres lui ont assignée. Malgré tout c'est plus une analyse sociale que psychologique. Impossible de ne pas se demander qui, de cette société ou de Thérèse, est la plus criminelle ? Qui tue à petit feu et pratique la mort lente des esprits ?
La fin est curieuse, relativement ouverte, sans que l'on sache ce que Thérèse fera de son avenir. C'est peut-être ce qui m'a le moins plu.
Commenter  J’apprécie          81



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}