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Citations sur La crique du Français (L'Aventure vient de la mer) (31)

- Ne pourrait-il être libre et faire ce qui lui plaît, sans être pirate ?
- Mon maître ne le croit pas Milady. Il sait que ceux qui, dans notre monde, veulent mener une existence normale, sont contraints par des habitudes, par des coutumes, des obligations, qui finissent par tuer toute initiative, toute spontanéité. L'homme n'est plus alors qu'un engrenage, qu'une fraction de machine. Rebelle, hors la loi, libre de toutes chaînes, le pirate, par contre, échappe aux règles humaines.
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Jusqu'à présent, il n'y a pas eu de mort et aucune de nos femmes n'a été enlevée, répondit Godolphin, d'un ton raide. Mais, le gredin étant français, nous savons tous qu'un jour ou l'autre quelque lâche agression sera commise.
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Il y flottait une odeur de pommiers en fleur et d'ajoncs, auquel se mêlait l'âcre senteur de la mousse et de la tourbe des landes lointaines, et, venant de plus près, d'au-delà des dernières collines, l'humide odeur de la mer.
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(...) et songea avec pitié à tous les hommes, à toutes les femmes, qui ne sont pas joyeux quand ils aiment, qui restent froids, réticents, timides, s'imaginent que la passion et la tendresse sont deux choses séparées, et non pas une, glorieusement mêlées, si bien que la violence n'y est qu'une forme de la délicatesse, et le silence, une façon de mieux se parler. Car, elle le savait maintenant, l'amour est un sentiment sans vergogne, sans réserve, la possession de deux êtres qu'aucune barrière, aucune fausse honte, ne séparent. Tout ce qui lui arriverait, elle le partagerait ; tout ce qu'il éprouverait, dans son corps, dans son âme, elle le ressentirait.
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« – En Bretagne, il existe une maison, dit-il, où une fois, vivait un homme, nommé Jean-Benoît Aubéry. Il se peut qu’il y retourne, et recouvre les murs nus de sa demeure de dessins d’oiseaux, de portraits de son mousse. Mais à mesure que passeront les années, ceux-ci pâliront et s’effaceront.
– Dans quelle partie de la Bretagne se trouve la maison de Jean-Benoît Aubéry ? demanda-t-elle.
– Dans le Finistère, ma Dona, répondit-il. Ce qui signifie, la fin de la terre.
Et Dona évoqua les falaises rousses, l’arête déchiquetée du promontoire, le grondement des vagues déferlant contre les rochers, le cri des mouettes, le soleil ardent frappant les falaises, desséchant, brûlant l’herbe rase, ou le doux vent d’ouest, tout enveloppé de brouillard et de pluie.
– Comme un éperon de roches dentelées, elle avance dans l’Atlantique, dit-il. Nous l’appelons la pointe du Raz. Aucun arbre, aucun brin d’herbe n’y poussent. Jour et nuit, elle est battue par tous les vents. Au large, non loin, deux marées se rencontrent ; sans cesse, perpétuellement, le ressac y bouillonne, dans un formidable rejaillissement d’embruns et d’écume… »
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- Et que saviez-vous encore ?
- Que vous aussi, mon insouciante, mon indifférente Dona, si dure, si désabusée, qui vous amusiez à jouer au voyou avec votre mari et ses amis, dans les rues de Londres, vous aussi vous saviez que, quelque part dans le vaste monde, existait un être qui vous appartenait, dont l'âme et le corps ne formaient qu'un avec les vôtres, que sans lui, vous étiez aussi perdue qu'un fétu de paille emporté par le vent.
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« Tout ceci n'est qu'éphémère », songeait-elle. « Un fugitif instant, qui jamais ne reviendra. Car hier est déjà entré dans le passé, il n'est plus à nous, et demain, encore inconnu, nous sera peut-être hostile.
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Le promeneur mange son pain, prend son thé, sourit au paysage, ignorant tout de la femme qui, jadis, se tenait ici même, par un autre été, et qui, comme lui, regardait le reflet de la rivière entre les arbres ou levait la tête vers le ciel baigné de soleil.
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Comme le silence se prolongeait entre eux, elle se demanda si toutes les femmes, quand elles aiment, sont ainsi déchirées entre le désir, abandonnant toute pudeur, toute réserve, d'avouer leur amour, et la volonté farouche de le cacher, de se montrer froides, distantes, parfaitement détachées, de mourir, plutôt que d'admettre un sentiment aussi personnel, aussi intime.
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- Pourquoi voudriez-vous rester ? demanda-t-il lentement [...]
Et une vague d'insouciance l'envahit. « Qu'importe ! » songea-t-elle. « Pourquoi continuer à jouer la comédie ? Il se peut que nous mourions tous deux cette nuit, ou demain, et il y aura tant de choses que nous n'aurons pas vécues ensemble. » Enfonçant ses ongles dans sa paume, le regard tourné, comme lui, vers la rade, avec une soudaine passion, elle s'écria : « Par l'enfer, vous savez bien pourquoi je voudrais rester ! »
Elle sentit qu'il se retournait, la regardait, puis, de nouveau, de détournait. « C'est pour la même raison que j'aurais voulu que vous partiez », dit-il.
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