Le dernier cosmonaute

Une bande dessinée sur la solitude, la maturité et l'amour. Les dessins sont plaisants, que de bonnes émotions, juste un peu de secousses pour réveiller ce doux rêveur. Larry, cet adulte encore adolescent qui rêve de l'espace et de vaisseaux rencontre Alice, une jeune fille qui rêve de fonder une famille. Aurélien Maury évoque avec délicatesse, le passage à l'âge adulte, plus ou moins difficile selon la personne. Mais rien n'interdit de continuer de rêver et de garder une part d'enfance.

De la poésie, Aurélien Maury en use pour parler du passage de l'enfance à l'âge adulte, des rêves qu'on laisse derrière soi. Son héros hésite à s'engager avec la femme qu'il aime, à quitter sa mère, à se projeter dans sa paternité. Il est alors propulsé malgré lui dans l'espace hostile d'un monde qui l'effraie tant, loin de son enfance, de ses rêves d'étoiles et de planète. Tel un cosmonaute perdu dans dans un autre univers que le sien.

Une BD pleine de poésie et de rêves d'enfants, et puis de ce qu'il en reste, une fois qu'on devient adulte. C'est l'histoire de Larry, trentenaire et doux-rêveur, qui s'est toujours imaginé voler dans l'espace un jour. Il converse avec son vieil ours en peluche, Teddy, vit toujours chez sa mère, et ne semble pas très à l'aise avec les femmes. Alors, quand Alice s'invite peu à peu dans sa vie, tout est chamboulé dans la tête de Larry. Parce-que, c'est quoi grandir au fond? Avoir des responsabilités, renoncer à ses peurs et à ses jeux d'enfant? Ou faut-il au contraire garder intacts ses rêves de jeunesse et continuer de s'en nourrir tous les jours?

C'est de tout ça à la fois dont il est question dans cette BD. Un dessin soigné et rassurant, des mots tout juste effleurés, beaucoup de pudeur et une certaine magie de la métaphore.