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Critique de puchkina


Et devant moi, le monde est l'autobiographie de l'écrivaine Joyce Maynard qu'elle écrit au mitan de ses quarante ans. Elle revient sur ses jeunes années et sa rencontre décisive avec J.D. Salinger avec qui elle vécut presque une année au début des 70′s. Elle parle aussi de ses parents et de sa soeur. Son père, talentueux mais artiste frustré car pris par sa carrière universitaire et de plus en plus dépassé par son alcoolisme. Sa mère aimante mais trop envahissante, qui pouvait écrire des manuels sur la façon de bien éduquer ses enfants et bien tenir son foyer mais qui se voilait la face sur ce qui se passait dans sa propre famille. Est évoqué aussi son mariage avec Steve et ses trois enfants. Mais la figure qui hante cet essai est celle de Salinger avec qui elle échangea des lettres passionnées, qui fut séduit pas l'intelligence et la clairvoyance de la très jeune Joyce (dix huit ans), qui l'invita à vivre avec lui mais qui la congédia comme une domestique quand il ne la supporta plus. Joyce Maynard nous en livre un portrait complexe, un homme aimant, charmant, érudit, attentionné mais qui peut se révéler misanthrope, aigri, cassant. Un homme qui a profondément marqué sa psyché et sa vie de femme adulte. L'auteure nous parle aussi de sa carrière qui fut précoce et appuyée dès le départ sur un fort besoin de se raconter (voir l'autobiographie qu'elle écrivit pour le New York Times dès ses dix huit ans (!)).
Un style direct, journalistique, une lecture passionnante et éclairante sur la personnalité de J.D. Salinger et l'introspection sans tabou ni fausse pudeur d'une femme américaine du vingtième siècle.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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