Tanz !

Tanz est un album vraiment magnifique à l'aquarelle, aux couleurs splendides. Maurane Mazars rend un véritable hommage au corps en mouvement : homme qui danse, homme qui aime, homme qui voyage... Moi qui ne suis pas danseuse, j'ai aimé l'apport culturel au sujet des différents courants de danse qui co-existent dans les années 50. Je me suis régalée à découvrir les multiples postures et chorégraphies illustrées. le papier a beau être statique, le spectacle reste impressionnant. Chapeau !⠀

Un jeune homme de 19 ans, en Allemagne, en 1957, apprend la danse dans une grande école. Il est passionné par la comédie musicale mais ce n'est pas pris au sérieux par ses professeurs et camarades. L'un de ses amants lui conseille de partir pour Broadway, à New York, pour réaliser son rêve.
Aquarelles aux couleurs vives, traits fluides et vibrants, forment une atmosphère particulière, parfaitement adaptée à son sujet : la danse. On est du côté du mouvement et de la sensation. le contexte de l'après guerre et la ségrégation sont présents, mais ces thèmes semblent secondaires tant le sentiment amoureux et la passion pour la danse sont mis au 1er plan, donnant à cette Bd tout son dynamisme. Souvenirs angoissants, homophobie, racisme ou sexisme sont rapidement balayés par le tempérament joyeux du personnage, et la bd reste finalement légère grâce à cette personnalité solaire.

La lourdeur du passé, de la mort, de la perte, des codes… Uli se bat sans cesse pour échapper aux entraves liées à son histoire en Allemagne et au monde des années 60. Comme les amis qu'il rencontre aux fils de ses aventures et qui doivent se battre contre le racisme, le sexisme ou l'homophobie.
Maurane Mazars a réussi à donner forme à cette envolée du corps et de l'esprit grâce à un dessin fluide, lumineux et foisonnant. Un roman graphique qui donne une bonne dose d'énergie et touche au coeur.

Cette histoire est celle d'un danseur qui a envie d'explorer un univers artistique qui n'est pas considéré comme noble dans son école de danse en Allemagne. Passionné de comédies musicales américaines, il finit par aller aux Etats-Unis pour s'épanouir dans sa danse.

Au-delà de l'aspect artistique, des discussions sur les différents courants chorégraphiques entre les jeunes danseurs que fréquente Uli, il y aussi la question de son homosexualité qui n'est pas une évidence dans la société du début des années 1950, d'autant plus qu'il a fréquenté un jeune danseur Afro-Américain rencontré en Allemagne qui ne peut pas assumer cette relation de retour chez lui.

C'est d'ailleurs un des sujets évoqués : la place des Afro-Américains dans le milieu de la danse aux Etats-Unis au début des années 1960 et la difficulté encore plus grande pour eux d'assumer en public leur homosexualité.

J'ai beaucoup aimé les dessins et les couleurs. C'est très dynamique, plein de mouvement et cela va parfaitement avec le thème.
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Essen, 1957. Uli est un jeune danseur à la Folkwang où il ne se sent pas à sa place. Lui qui ne rêve que de Broadway, des comédies musicales, qui admire Genn Kelly et consorts. Alors qu'il sont en voyage à Berlin, Uli fait la connaissance de Anthony, un danseur américain. C'est le déclic que Uli attendait, il part à New-York. Mais la vie n'est pas aussi simple que ce qu'il attendait, l'univers des comédies musicales se révèle tout aussi impitoyable que celui de l'école allemande.

C'est un voyage à travers la danse que nous invite à découvrir Maurane Mazars. La quête d'identité de Uli qui cherche à se positionner dans l'art chorégraphique, qui cherche sa place. Uli cherche sa place dans le métier mais aussi dans sa vie personnelle. New-York lui ouvre les portes de nouvelles expériences, nouvelles rencontres mais aussi l'occasion de retrouver ce personnage clef, Anthony.

Les planches colorées comme à l'aquarelle nous entraînent dans la danse, ces trainées de couleurs induisent le mouvement de la danse et la palette chromatique est saisissante. Ces planches sont alternées avec celles en noir et blanc que sont les cauchemars de Uli, qui représentent les doutes ainsi que le vécu du danseur. Cette alternance donne une profondeur au personnage et rend sensible sa quête à travers la danse.

Une BD pour les fans de danse et ceux qui aiment les couleurs pastels.


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