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Citations sur Voici venir les rêveurs (111)

Au matin de Noël, ils mangèrent des plantains frites avec des haricots, mais n'échangèrent pas de cadeaux : Jende ne voulait pas laisser Liomi croire que donner et recevoir des biens matériels avec quelque chose à voir avec l'amour. “N'importe qui peut entrer dans une boutique et acheter ce qu'il veut pour donner à qu'il veut” avait-il dit à Liomi quand ce dernier avait demandé pour la énième fois pourquoi il ne pouvait même pas avoir droit à un petit camion. “Si tu veux savoir ce que vaut l'amour de quelqu'un, le sermonna-t-il encore, regarde plutôt ce qu'il fait pour toi avec ses mains, ce qu'il dit de toi avec sa bouche et ce qu'il pense de toi avec son cœur.”
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Les Afro-Américains qu’elle voyait à la télévision au Cameroun étaient des gens prospères et heureux, bien éduqués et respectables. Ainsi en était-elle venue à croire que si eux pouvaient réussir en Amérique, alors elle aussi. […] L’Amérique était pour elle synonyme de félicité.
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Qu’allez-vous sacrifier pour obtenir ce que vous voulez ?
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Le mariage, reprit Fatou, on veut toutes ça. Mais une fois que tu l'as, il t'apporte tout ce que tu veux pas.
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On ne fait pas que ce qui nous rend heureux dans la vie. Il faut penser aux autres, aussi.
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Parce que dans mon pays monsieur, commença Jende, parlant à présent dix décibels moins fort, d'une voix bien moins assurée et animée qu'avant de savoir que quelqu'un risquait de se faire licencier. Dans mon pays, pour devenir quelqu'un, il faut déjà être quelqu'un quand vous naissez. Si vous ne venez pas d'une famille riche, ce n'est pas la peine d'essayer.
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Je remercie le bon Dieu tous les jours de m’avoir offert cette opportunité, monsieur, dit-il en se déportant sur la file de gauche. Je remercie le bon Dieu, et je crois qu’en travaillant dur, un jour, j’aurai une bonne vie ici. Mes parents eux aussi auront une bonne vie au Cameroun. Et mon fils, en grandissant, deviendra quelqu’un, peu importe qui. Je crois que tout est possible quand on est américain. Vraiment, monsieur, je le crois. Et en toute vérité, monsieur, je prie pour qu’un jour, en grandissant, mon fils devienne un grand homme comme vous.
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Sans même avoir besoin de parler, un lien solide s'était tissé entre eux- ils étaient deux hommes unis par ce secret, se reposant l'un sur l'autre pour chaque jour avancer et parvenir à remplir les objectifs du quotidien et de la vie, par le truchement de cette relation qu'ils avaient forgée depuis presque un an qu'ils arpentaient les autoroutes et perdaient leur temps dans les bouchons. Ce lien était aussi solide que pouvait l'être un lien entre un homme et son chauffeur, pas suffisamment, cependant, pour s'aventurer sur des terrains glissants. Ce fut la raison pour laquelle Jende décida de ne pas intervenir le soir où Clarck remonta dans la voiture sans sa cravate autour du cou.
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p.108 "Winston épouserait l'une des siens, car un homme a besoin d'une femme qui comprenne son coeur, partage ses valeurs et ses intérêts, sache lui donner ce dont il a besoin et accepte que ses enfants soient élevés comme sa mère l'a élevé, et seule une femme de son pays natal en était capable."
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Elle se revoyait avec une grande clarté, après, allongée dans le lit aux côtés de Jende, écoutant les bruits de l’Amérique par la fenêtre, les voix étouffées et les rires des femmes et hommes afro-américains dans les rues de Harlem, se disant : Je suis en Amérique, vraiment, je suis en Amérique.
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