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Citations sur Voici venir les rêveurs (111)

La seule différence entre les Egyptiens d'autrefois et les Américains de maintenant, songea Jende, était que les Egyptiens avaient été maudits à cause de leur méchanceté. Ils avaient semé l'horreur sur leur propre terre en vénérant des Idoles et en asservissant leur prochain, tout cela pour vivre dans la grandeur. Ils avaient choisi le riche au détriment du juste, la rapacité au détriment de la justice. Les Américains n'avaient rien fait de tel.
Et pourtant, partout sur leur terre, les saules allaient continuer de pleurer la fin de bien des rêves.
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"Vous êtes bien marrant, Vince dit-il. J'aime votre volonté de me faire voir les choses autrement, mais peut-être que la manière dont je vois l'Amérique est bonne pour moi.

- C'est tout le problème! Les gens refusent d'ouvrir les yeux et de voir le vérité parce qu'il préfèrent rester dans l'illusion. Du moment qu'on les abreuvent des mensonges qu'ils veulent entendre, ils sont contents. La vérité ne leur importe pas.
..."

page 119
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Une maison, jamais ne s'en va
A chaque retour, une maison est là
Que tu partes pour trouver fortune
Que tu partes pour fuir l'infortune
Que tu partes pour partir
A chaque retour
Ton retour que nous tous espérons
Ta maison toujours sera là
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Comme cela est triste de traiter nos amis dans le besoin comme nous traitons nos ennemis. D'oublier que chacun de nous pourrait un jour devoir également chercher un toit.
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Les boulons là qui tiennent ton cerveau en place, dit-il en pointant un doigt sur sa tempe, ils se sont desserrés, pas vrai ?
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Le lendemain, tandis qu'il allait et venait chez les Edwards, Jende pensa à Leah et eux ex-employés de Lehman. Il pensa à l'état dans lequel se trouvait la ville et l'état dans lequel se trouvait le pays. Il pensa qu'il était terriblement étrange, triste effrayant que les Américains, ce peuple-là, parle de crise économique, une expression que les Camerounais avaient entendu à la télé et à la radio presque quotidiennement à la fin des années 80, à l'époque où le pays avait plongé dans la récession. (…)La même chose se produisait maintenant en Amérique. L'affaire était grave. Très grave. Personne ne pouvait dire combien de temps le pays mettrait pour émerger de ce chaos que l'effondrement de Lehman avait causé.
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Vince eut un rire, (fils du banquier)
"Je n'aime pas l'Amérique, répondit-il, mais c'est là qu'est ma famille, alors je suis obligé de la supporter.
- Je ne comprends toujours pas ce qu'il y a de si dur pour vous à supporter (dit Neni).
- Toutes ces conneries que la masse ne voit pas ... cette bêtise ambiante.
Ces gens scotchés sur leur canapé à regarder des émissions à la con, interrompues par des pubs à la con destinées à leur donner envie d'acheter des produits à la con.
Scotchés devant leur ordinateur pour acheter des trucs vendus par des entreprises pourries qui prennent pour des esclaves d'autres humains et anéantissent les chances pour leurs enfants de grandir dans un monde où ils seront réellement libres.
Mais tu vois, tant qu'on a notre petit confort, qu'on fait des économies et que les entreprises créent des postes à soixante heures par semaine avec congés maladie, qu'Est-ce que ça peut faire si on se rend complice de tout ça ?
Autant continuer notre petit bonhomme de chemin pendant que notre pays continue quant à lui de perpétrer des atrocités dans le monde entier.
- Si tu veux, donne-moi ta nationalité américaine et je te donne ma nationalité camerounaise ! " dit Neni en riant.
Mais Vince, lui , ne rit pas.
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- Pourquoi êtes-vous venu aux États-Unis si votre ville est si belle?
Jende eut un rire, un rire bref et gêné.
"Mais monsieur, dit-il. L’Amérique , c'est L'Amérique.
- Je ne comprends pas ce que vous voulez dire par là.
Tout le monde veut venir en Amérique, monsieur. Tout le monde. Être dans ce pays, monsieur. Vivre dans ce pays. Ah! c'est la plus grande chose au monde, monsieur Edwards.
-Ça ne me dit toujours pas pourquoi vous êtes ici."
Alors Jende réfléchit..
"Car mon pays n'est pas bon, monsieur, commença-t-il. Il n'a rien à voir avec L'Amérique. Si j'étais resté dans mon pays, je ne serais rien devenu du tout. Je serais resté un rien du tout. Mon fils serait devenu un homme pauvre comme moi, qui suis devenu pauvre comme mon père. Mais en Amérique, monsieur, je peux devenir quelqu'un. Je peux même devenir un homme digne de respect. Mon fils peut devenir un homme digne de respect."
- Et c'est totalement impossible dans votre pays?
.- Totalement monsieur.
- Pourquoi?
....
"Parce que dans mon pays, monsieur, ... pour devenir quelqu'un, il faut déjà être quelqu'un quand vous naissez. Si vous ne venez pas d'une famille riche, ce n'est pas la peine d'essayer. Si vous ne venez pas d'une famille qui a un nom, ce n'est pas la peine d'essayer. C'est comme ça, c'est tout, monsieur. Une personne comme moi, vous voulez qu'elle devienne quoi dans un pays comme le mien?
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- Oh, non, frappe-moi, ma parole, répondit-elle. Leve ta main et frappe-moi encore ! Tu t'es fait battre par l'Amerique et maintenant que tu ne sais plus quoi faire, tu crois qu'il faut me battre, moi. Alors, vas-y, ma parole, et frappe..."
Alors il la frappa. Il la frappa fort. Une claque, fourbe, sur la joue. Puis une autre. Et une autre. Et une autre encore, assourdissante, sur l'oreille. Les coups pleuvaient sur elle avant même qu'elle lui demande d'en redonner.elle poussait des cris perçants, stupéfaite; elle tomba à terre en gémissant.
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il se demandait souvent s'il valait la peine de quitter son pays pour partir en quête d'une chose aussi futile que l'argent.
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