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Critique de sweetie


Cuffy Lambkin (Sportcoat), diacre de l'église baptiste des Five Ends se rince le dalot avec un tord-boyaux, bien nommé King Kong, concocté par son meilleur ami Rufus dans la chaufferie de son HLM de Brooklyn. Veuf, Sportcoat traînasse dans les rues de son quartier, enivré la plupart du temps, offrant ses services d'homme à tout faire à ceux qui veulent lui faire confiance. Ses déambulations aléatoires lui attirent parfois de sérieux ennuis, accrus par de fréquentes pertes de mémoire et des discussions imaginaires avec sa femme disparue, Hettie.
James McBride atteint le sommet de son art de conteur avec ce roman jouissif faisant revivre une communauté d'Afro-Américains venus s'installer à New York City dans les années 1940, fuyant le pays sudiste hostile à leur émancipation. L'action se déroule en 1969 dans les rues et sur les docks de Brooklyn, que mafias et gangs se disputent pour le commerce très lucratif de l'héroïne, fléau dévastateur pour la jeunesse. Sur cette toile de fond horrifiante, une galerie de personnages hauts en couleurs évoluent avec truculence et une certaine naïveté, heureusement mise de l'avant par l'auteur car sinon le roman aurait sombré dans la noirceur totale.
C'est une sacrée force que possède McBride : celle de captiver son lecteur par les tous premiers mots et ne plus le lâcher jusqu'à la toute fin. J'ai été emportée par ce récit donquichottesque, drôle et tragique à la fois, et dans lequel on sent poindre tout l'amour porté par l'auteur à ses créatures romanesques. Cinq étoiles sans hésitation.
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