L'insoutenable légèreté des scones

Irène soupira. Stuart n'avait pas saisi un mot de ce qu'elle venait de dire. Et il y avait aussi beaucoup d'autres choses qui le dépassaient. Elle adopta donc le ton qu'elle prenait pour expliquer des évidences à Bertie et ou à son mari, un ton professoral teinté de condescendance, évoquant le discours d'un homme politique cherchant à fuir ses responsabilités face à un échec.

Il avait le vague souvenir d'avoir été obligé de jouer au papa et à la maman et d'avoir détesté ça lui aussi. Maintenant qu'il y pensait, vivre avec Irène, c'était un peu comme d'être forcé de jouer au papa et à la maman mais sur une longue durée. En réalité, beaucoup d'hommes étaient contraints de jouer à ce jeu alors qu'ils n'en avaient aucune envie..;

L’amour, le Spode bleu, la confiture étaient des éléments qui agissaient en arrière-plan et reliaient les gens entre eux par des fils invisibles.

Angus eut l'air pensif.
- Donc ce n'est pas ... efféminé de s'hydrater la peau ? C'est ça que vous êtes en train de me dire ?
Big Lou ne put s'empêcher de rire.
- Oh, Angus, s'exclama-t-elle, que vous êtes vieux jeu ! Plus personne ne se soucie d'avoir l'air efféminé de nos jours. Tout cela n'a plus la moindre importance. Si les hommes ont envie de se réunir pour discuter de... de...*
- Crèmes de beauté, suggéra Matthew,
- Oui, de crèmes de beauté, personne ne va les en empêcher. Les hommes sont libérés !

L’amour : une qualité qu’aucune formation ne peut instiller dans le cœur d’un enseignant. Il doit être présent dans son cœur, prêt à rayonner.

Une noisette de crème hydratante et une bonne crise de larmes : deux sujets de réflexion pour des hommes modernes.

Tout cela était-il réel ? De tels moments pouvaient-ils se produire ailleurs qu’en Ecosse ? La réponse était à la fois oui et non.