Quand j’ai besoin de force, elle est mon roc, et quand j’ai besoin de réconfort, elle est mon édredon.
Ne sois pas si pressé de grandir. Reste un enfant aussi longtemps que tu le pourras, car une fois que tu auras perdu la magie de l’enfance, tu passeras le reste de ta vie à vouloir la retrouver …
Je m’étais toujours demandé à quoi faisait allusion le révérend Lovoy quand il parlait de la « grâce ». Aujourd’hui, je sais. La grâce, c’est de pouvoir supporter une perte qui vous touche, de l’accepter et d’en retirer même une sorte de joie.
Qui peut savoir où il va s'il ne sait pas d'où il vient ?
J’ai vu beaucoup de garçons venir et repartir. Certains ont grandi et se sont installés dans la région, d’autres s’en sont allés. L’enfance s’envole si vite, Cory (…). Les petits garçons se hâtent de devenir des hommes, puis ils découvrent un beau jour qu’ils aimeraient bien redevenir des petits garçons. J’ai un secret pour toi, Cory (…).
Personne, murmura-t-elle , personne ne grandit jamais.
(…)
Ils paraissent grands, continua-t-elle. Mais c’est un leur. Ce n’est que le masque du temps. Au fond de leur cœur, les adultes sont toujours des enfants. ils voudraient continuer à sauter partout, à jouer, mais ce lourd masque leur pèse sur les épaules.
Je me fichais de son blabla. Dans la chanson (I get around Beach Boys), il était question de joie et de liberté, pas de voitures écrabouillées. Je n’entendais pas la même chose que lui. Pour moi, c’était la voix de l’été. Là où il dénonçait l’haleine sulfureuse de Satan, moi, je ne voyais qu’une tranche de paradis.
Je n’avais jamais compris ce qu’étaient vraiment la haine avant d’imaginer quelqu’un entrain de fabriquer une bombe qu’il laisserait un dimanche matin dans une église , là où elle pourrait tuer des enfants.
La voie du bien est droite, mais étroite.
Et puis le livre a paru, avec son nom en gros. Dès qu’il a vu la couverture, il a compris. Son propre enfant, son adorable petite fille, il l’avait grimée comme une prostituée. Maintenant, seuls ceux qui étaient en manque de laideur en voudraient. Ils voudraient juste se prélasser en elle, en tirer tout ce qu’ils pouvaient et la jeter après usage, parce qu’elle n’était plus qu’une parmi tant d’autres, et qu’elle était devenue boiteuse.
Il y a une grosse différence entre un texte qu'on écrit pour soi, et un texte dont on sait qu'il sera lu par d'autres ; ce n'est pas la même bête : le premier est un confortable poney alors que le second est un étalon sauvage, et pour le dompter, vous avez intérêt à vous cramponner.