Ahurissant, intriguant et captivant, ce sont trois qualificatifs qui résument bien «
La malédiction de Bethany». C'est un livre que j'ai goûté avec satisfaction du début jusqu'à la fin. C'est mon premier roman de
Robert McCammon et je suis très émue. C'est Masa qui m'a recommandé cet auteur et je le remercie. Je suis enthousiasmée par sa plume qui est à la fois fluide et prenante. Je trouve que sa signature ressemble beaucoup à
Maxime Chattam et aussi à
Dean Koontz. C'est sûrement pour cela que je m'y suis retrouvée.
Je suis tout de suite captivée par sa page couverture. C'est sombre, ténébreux et le cheval a l'air à la fois torturé et maléfique. En arrière, on y discerne un village et une église. L'histoire se passe en effet à Bethany. Ce livre est séparé par partie : il faut faire attention aux titres, aux époques et aux mois qui suivent.
C'est ainsi qu'on suit l'histoire d'Evan. On y retrouve aussi les personnages comme Kay, Laurie, Neely, le Shérif et Drago. Ils sont tous importants. On voit alors Evan qui déménage avec sa famille à Bethany. Il espère trouver la paix car il n'arrête pas de faire des cauchemars. Par le passé, Evan a fait la guerre au Viêt-Nam et il en est revenu fragile, traumatisé et craintif. Dès le premier soir, il aperçoit une ombre noire et il n'arrive pas à trouver le sommeil. La peur remonte à nouveau et il est très vite sur ses gardes. Depuis, il se passe des événements effrayants et surnaturels. Parfois, la nuit, il entend des bruits de sabots et un chien qui hurle. Il sent que les gens du village cachent quelque chose. Il se pose alors plusieurs questions : «Qu'est-ce qui s'y dissimule et quel secret s'y loge ? ». Au fil de son enquête, il récolte des renseignements et sa terreur ne cesse de s'agrandir. C'est alors qu'un doute terrible lui vient à l'esprit : «Est-ce que je vais être capable de quitter le village avant que le pire arrive? »
Dans ce livre, si on est extrêmement sensible à l'atmosphère opaque, aux êtres fantastiques et à la noirceur, on peut vite se sentir envahi. C'est dans cette ambiance obscure qu'on accompagne Evan. Même si la guerre l'a rendu méfiant, il se fie à son instinct. Quand il recommence ses cauchemars, tous ses sens sont en éveil. Il ne sait pas pourquoi. C'est un sujet très exploité au cours de ce récit. Je fais parts d'une citation qui m'a marquée : «Je ne rêve pas comme tout le monde dit Evan. C'est un fait et tu dois l'accepter. Je dors sans faire de cauchemars pendant des mois et, quand ils reviennent, ils sont… très étranges. Et réels. Terrifiants et menaçants. Très différents des rêves ordinaires. Et, chaque fois, ils essayent de communiquer avec moi… »
Robert McCammon fait aussi voyager son lecteur dans son roman. On est transporté par une excursion en archéologie : c'est dans une grotte près de la mer Noire. Ensuite, on survole le Viet-Nâm pour ensuite se déplacer dans l'histoire des Amazones. Bien entendu, il aborde comme thème : le village Bethany. C'est quoi son histoire ? Qu'est-ce que ça signifie comme nom ?
Je suis tout à fait attachée autant à Evan qu'aux personnages secondaires. On les suit dans le village. Il y a aussi des lieux principaux : l'école, le musée, le restaurant (Au Coq Hardi) et la décharge. Oui, oui, j'ai bien dis «décharge». Il y a un moment où Neely me fait rire par son humour noir : «Vinrent alors les mouches, en une nuée plus sombre que la poussière. Une dizaine d'entre elles heurtèrent Neely au visage ou s'agrippèrent à ses cheveux. «Saloperies !» dit-il d'un air dégoûté. Il agita sa lanterne pour les chasser, mais elles s'en prirent à nouveau à lui. »
J'en conviens qu'ici dans «
La malédiction de Bethany», l'ombre,
le mal surgissent des ténèbres et il y est très bien décrit. Si une personne a peur des insectes ou des objets ensorcelés, oubliez ce livre. J'avoue que
Robert McCammon sait très bien raconter des scènes de tortures, sanglantes et bestiales. J'avoue que par moment, j'ai eu mal au coeur. Je peux dire aussi que je suis impressionnée par la qualité de l'écriture, par l'action et par la finale.
Quand je pense à la fin, j'ai eu de la peine lorsque j'ai refermé mon livre. La finale m'a touchée, m'a révoltée et m'a surprise. Je suis passée par toutes les émotions. Personne ne peut rester indifférent à son talent de conteur, à ses personnages très forts et très colorés car on s'y attache qu'on le veuille ou non.
Pour terminer,
Robert McCammon m'a attendrit par une phrase profonde et je l'interprète à ma façon : « Tant que j'aurai une pensée pour ses personnages, ils seront toujours avec moi. ». Et c'est vrai n'est-ce pas ?
Car, c'est mon premier livre, on ne peut oublier un tel coup de coeur… il n'y a pas de longueur, tout est bien enchaîné pour une personne qui veut avoir une lecture agréable et s'évader… je conseille «
la malédiction de Bethany»….
Bien entendu, c'est certain qu'il ne faut pas avoir une phobie des insectes et de la noirceur….
P.S : je conseille aussi d'aller voir la critique de Masa !