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Critique de luocine


C'est ma troisième lecture de cet auteur irlandais, et si ce n'est pas mon préféré j'en ai, cependant, beaucoup aimé une grande partie. Cet auteur sait mieux que quiconque décrypter l'horreur de la tyrannie qu'elle soit soviétique ou américaine comme dans les saisons de la nuit, mais il est surtout, pour moi, l'auteur d'Apeirogon qui m'a tant bouleversée l'été dernier.

Dans ce roman Colum McCann va faire revivre Rudolph Noureev, il prend un partie pris intéressant. Ce sont tous les gens qui l'ont connu et côtoyé de près qui vont faire son portrait. Peu à peu, nous aurons une idée assez précise de son parcours et de sa vie. La partie que je trouve passionnante se passe Oufa dans l'Oural. le premier chapitre est consacré à la guerre 39⁄45 et les ravages dans l'armée soviétique. Puis l'enfant grandit et il a la chance de rencontrer une danseuse exilée à Oufa avec son mari et originaire de Léningrad, elle reconnaîtra son talent exceptionnel. Cette danseuse fait partie des gens « relégués » c'est à dire qui ont été jugés mauvais soviétiques par Staline et les habitants d'Oufa le lui font bien sentir..

Son père est un homme rude et bon communiste, il souffrira de voir son fils devenir danseur. le jour de sa mort alors que Rudolph Noureev est un danseur étoilé mondialement connu, son fils pensera que son père ne l'a jamais vu danser.
En 1961,(on connaît l'histoire) Noureev choisit de rester à Paris, sa famille et tous ceux qui l'ont connu sont alors soumis en Union Soviétique à des interrogatoires sans fin. Et ses parents seront obligés de le renier, même sa mère qui adorait son fils.

La deuxième partie du récit montre le danseur étoile dans sa vie de prince en occident. J'avoue que cela m'a beaucoup moins intéressée. C'est une suite de soirées avec au programme, sexe, alcool, drogues… Ce n'est vraiment pas ce que je préfère dans la vie.

Gorbatchev l'autorisera à venir 48 heures en Russie pour voir sa mère mourante, on ne sait pas si elle a pu le reconnaître.

Quelque soit la vie folle, que mène le danseur, il a toujours envers lui-même cette incroyable discipline qu'exige la danse classique pour devenir ce spectacle défiant la loi de la gravité. Je pense que pour bien aimer ce roman il faut s'y connaître, plus que moi, en danse classique.
Je conseille donc ce livre pour la partie soviétique et la description de l'exigence de la danse classique sinon j'ai eu beaucoup de mal avec l'aspect orgiaque de la vie du prince de la danse, surtout quand on sait qu'il y trouvera la mort car finalement Noureev sera emporté par le SIDA à 54 ans.
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