Un puzzle plus qu'un roman que ce
Transatlantic. Chaque pièce s'attache aux autres par un détail, un personnage parfois secondaire, un lieu, un événement.
Se tissent ainsi des liens inattendus (et ténus) entre un esclave affranchi en "tournée" en Irlande et une jeune photographe qui immortalise la première traversée de l'Atlantique en bimoteur, une jeune domestique émigrée aux Etats-Unis et un acteur du processus de paix. Quatre femmes surtout, quatre générations, témoins d'une Histoire qui s'écrit, chaîne qui s'interrompt avec la mort du dernier fils. le fil conducteur est une lettre, jamais distribuée, jamais ouverte, passage de relais entre les pays, les générations, les histoires.
Malgré la virtuosité de la construction, je n'ai pas ressenti d'empathie avec Lily, Emily, Lottie ou Hannah, comme devant un tableau trop beau, trop parfait, trop froid. L'émotion n'était pas au rendez-vous, hormis dans la toute dernière partie. Un peu déçue donc, de ne pas retrouver la magie de
Danseur ou du vaste monde.
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