AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,12

sur 126 notes
5
2 avis
4
7 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
0 avis
De si jolis chevaux rencontre le grand passage, et ça donne Des villes dans la plaine. Alors que les deux premiers tomes de cette Trilogie des Confins mettaient de l'avant deux intrigues absolument distinctes, ce troisième et dernier tome les réunit. Leurs protagonistes respectifs, John Grady Cole et Billy Parham, travaillent maintenant comme cow-boys dans un ranch du Nouveau-Mexique. Mais, en 1952, le monde des vaqueros n'est plus ce qu'il était. Il vit ses derniers soubresauts (je n'ose même pas parler de moments de gloire).

Excellent prémice, mais… plusieurs éléments ont fait en sorte que j'ai moins accroché à ce tome alors que les deux premiers m'avaient enthousiasmé. Pourtant, l'univers est le même, le bout de la civilisation (américaine), la frontière, le Mexique tout près, les chevaux, la nature (sauvage), etc. C'est bien mais, la nouveauté n'étant plus là, c'était moins excitant. Je n'étais plus en train de découvrir mais de revenir sur un univers crépusculaire, morne, triste. Comme si j'étais moi-même en train de vivre les derniers sousbresauts de ce mode de vie.

Dans ce troisième tome, l'intrigue est lente à se développer. Tellement que ça m'a pris davantage de temps m'y plonger, m'y intéresser. Et cela même si Cole et Parham m'étaient sympathiques. Ce qui m'a surtout déplu, c'est leurs nouvelles aventures apportent peu, à mon humble avis. Que du déjà lu ! Ils ont peu changé depuis les tomes précédents et changent peu dans celui-ci. Est-ce que l'auteur Cormac McCarthy était en panne d'inspiration et qu'il n'a ressorti ces personnages d'un tiroir que pour livrer ce roman promis à son éditeur ?

De plus, tout ce qui m'avait charmé, j'en découvre les revers, le côté agaçant. Par exemple, le fait que les dialogues ne soient pas présentés à l'aide de tirets. Ça ne m'avait jamais dérangé auparavant mais, puisque qu'il y en a énormément cette fois-ci, ça rendait plus difficile la lecture. Pareillement pour les passages en espagnol. Finalement, je crois que je préfère les cow-boys quand ils sont silencieux ou, du moins, avares de paroles. Comment ressentir leur mélancolie, pénétrer leur intériorité s'ils ne cessent de jacasser ?

Bref, avec Des villes dans la plaine, la magie de Cormac McCarthy n'était pas au rendez-vous pour moi. Toutefois, ça ne m'a pas détourné de ma nouvelle passion pour les westerns. Des lectures et des critiques à venir…
Commenter  J’apprécie          300
La fin de la trilogie, cowboys et histoire d'amour mexicaine.

Dans ces confins, on retrouve l'amitié entre les hommes, les chevauchées dans les grands espaces et même une horrible chasse aux chiens sauvages.

Et puis, dans un bordel mexicain, un jeune homme qui tombe amoureux d'une fille. C'est l'amour fou, il veut l'épouser, il prépare même une maison pour l'accueillir. Mais cette fille appartient à quelqu'un d'autre au Mexique, un truand qui ne la laissera pas partir facilement…

Si le premier tome était davantage centré sur la nature, le deuxième sur les grandes réflexions, celui-ci se distingue par l'omniprésence des dialogues. Il est plus facile à lire en termes de rythme, mais il faut vraiment avoir lu les précédents pour apprécier. Les personnages ne sont pas décrits ou présentés, il faut déjà connaître les interlocuteurs pour comprendre les dialogues.

Un roman qui apporte vraiment la fin de l'histoire, parce qu'on ne pouvait pas quitter les personnages sans savoir ce qu'il pourrait leur arriver après. Maintenant, c'est fini, on sait.
Commenter  J’apprécie          250
"Des villes dans la plaine" n'est que ma seconde lecture de Cormac McCarthy après "La route". Et cette seconde incursion m'a moins convaincu.

D'abord parce que, sans que je sache si c'est habituel chez lui, Cormac McCarthy laisse le lecteur se débrouiller pour savoir qui s'exprime. Aucun tiret, jamais. Ce qui n'est pas gênant dans "La route" le devient davantage ici, où nombre de protagonistes s'expriment. Et il n'est pas toujours aisé de suivre les dialogues.

Ensuite parce que, et sans que cela ne gêne outre mesure la lecture et la compréhension globale, il y a quelques échanges en espagnol non traduits - sauf parfois dans le corps du texte - et que certains termes m'ont évidemment échappé. Peut-être est-ce là une intention de l'auteur, comme pour montrer l'impossibilité de se comprendre de part et d'autre de la frontière, entre Mexicains et Américains. Ou entre les protagonistes du roman, comme pour dire que la fin était inéluctable ...

Enfin parce que ce roman est ancré dans une réalité qui m'échappe, celle d'une Amérique en plein bouleversement social et économique, après la seconde guerre mondiale. John Grady et Billy, les deux principaux protagonistes, sont une espèce en voie de disparition, des cow-boys dont le monde est peu à peu en train de s'écrouler.

C'est d'ailleurs une forme de point commun avec "La route" ... des solitudes qui cherchent en vain à s'adapter à un monde qu'ils ne reconnaissent plus.

Comme souvent, écrire une critique permet de revenir sur sa lecture. Et l'on s'aperçoit parfois - c'est mon cas ici - que l'on a davantage apprécié l'ouvrage que de prime abord. D'autant que d'autres critiques m'ont appris que ces "Villes dans la plaine" formaient la conclusion d'une trilogie. Il me reste donc à en découvrir les deux premiers tomes.
Commenter  J’apprécie          180
Des Villes dans la plaine clôture la trilogie informelle de Cormac McCarthy - dite Trilogie des confins, c'est-à-dire une série de livres s'affranchissant d'une chronologie interne linéaire, pouvant être lus indépendamment, et à de longs intervalles, sans trop de dommage.

John Grady Cole et Billy Parnham, compagnons de route ayant partagé une commune aspiration à la liberté des grands espaces d'un Far West fantasmé ont échoué dans un ranch en sursis - l'armée convoitant les terres qu'il occupe, au Nouveau-Mexique. le Mexique se trouvant à proximité, ils y vont souvent tirer une bordée : écluser quelques verres et aller voir les filles. C'est durant une de ces occasions que Cole s'éprend d'une femme et forme peu à peu le projet fou de l'épouser. L'objet de son émoi est une belle prostituée mexicaine, mineure et épileptique de surcroit, ne parlant pas un traitre mot d'anglais, surveillée dans la maison de passe dans laquelle elle officie par un homme de main et sa mère, argus du proxénète qui n'entend pas laisser partir l'oiseau rare. Autant dire que l'entreprise s'avère périlleuse, sinon illusoire.

Bien qu'assez représentatif de la manière de McCarthy - une narration qui colle au plus près de l'action, la virgule étant systématiquement sacrifiée au profit de la conjonction de coordination "et", participant de l'effet de séquençage cinématographique si caractéristique du style de l'auteur et s'inscrivant dans l'univers fascinant de ce dernier, relevant du Southern Gothic et principalement du roman western, des Villes dans la plaine est une oeuvre de second plan, dans cette trilogie au demeurant remarquable, qui permit à l'auteur de s'ouvrir un plus large lectorat. Après la découverte indispensable des principaux opus de ce romancier culte, le scripteur ne saurait trop conseiller au lecteur débutant de porter son choix sur Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme et Méridien de sang avant de s'atteler éventuellement à la Trilogie dont Des villes dans la plaine est l'ultime volet.
Commenter  J’apprécie          51
Comme les autres livres de la trilogie j'ai trouvé celui-ci poignant et l'histoire très belle. On retrouve les deux héros précédents, Billy et John Grady Cole, un peu plus âgés mais toujours aussi sincères dans leurs paroles et dans leurs actes. Je ne trouve pas que les histoires de cette trilogie relèvent du western pur et dur. Au contraire, l'auteur laisse place aux sentiments, aux dialogues même si tout est toujours teinté de tristesse, de mélancolie et parfois de violence. Tous les personnages sont intéressants, avec leur long et douloureux vécu. L'histoire d'amour racontée dans Des villes dans la plaine est juste magnifique, et j'avoue avoir eu la petite larme vers la fin … Pourtant je suis rarement émotive quand je lis un livre mais McCarthy a le don de susciter une forte empathie pour ses personnages, et j'y ai succombé. Après tant d'éloges j'ai juste quelques bémols : des scènes m'ont parues étranges comme lorsque tout le monde assiste à une mise aux enchères de chevaux. Constituée uniquement de dialogues j'ai du mal à savoir à quoi a servi cette scène, m'enfin … Puis la traduction avec des « et » partout, j'ai toujours eu du mal, mais bon, ça passe. En bref, un très beau livre, pas forcément une très belle fin, mais une sincérité émouvante. J'ai beaucoup aimé.
Commenter  J’apprécie          40
Cormac McCarthy réunit dans ce roman les personnages, les cow boy adolescents de de si jolis chevaux et notre rancher de des villes dans les plaines dans un ranch du Nouveau Mexique. (Troisème volet de la Trilogie des Confins)
Commenter  J’apprécie          20
Suite et fin (ouf diront certains que j'entends d'ici) des histoires de John Grady Cole (héros de de si jolis chevaux) et de Billy Parham (Le Grand passage) qui dans ce tome vont se rejoindre.
Nouveau-Mexique, début des années 50. A quelques heures à cheval de la frontière mexicaine, (ce confin qui est le nom de la trilogie), on retrouve nos deux jeunes cow-boys, qui travaillent dans un ranch dont l'avenir est condamné : d'ici peu, l'armée doit en racheter les terres. Une très forte amitié lie les deux garçons. John Grady tombe éperdument amoureux d'une jeune prostituée mexicaine qu'il veut épouser. La tragédie est en marche.
Western diront certains. Encore une fois, je trouve que McCarthy va au-delà d'un genre. Son écriture, encore et toujours, ces dialogues elliptiques, ces envolées poétiques, cette violence abrupte, surprennent réellement. Et dans ce dernier tome, (qui nous amène jusqu'en 2001), on assiste à la fin de la vie de ces deux idéalistes, mais surtout à la fin d'un monde, à la fin d'un rêve. Une très belle, et très nostalgique, conclusion.
Commenter  J’apprécie          20
Dans ce troisième volume de “la trilogie des confins”, j'ai retrouvé le petit Billy du livre précédent. Il est devenu cow-boy dans un ranch avec son ami John Grady. J'avais fait la connaissance de John dans le premier livre de la trilogie :

de si jolis chevaux

J'aime partir avec eux pour une journée de travail avec les veaux et le bétail de ces grands espaces. Travailler à cheval me semble si naturel et convivial. Et puis dans ce livre, l'amitié existe encore. Les cow-boys s'occupent aussi des chevaux et de leurs apprentissages. Leur bien le plus précieux, c'est leur selle
Lien : https://bujo-addict.fr/des-v..
Commenter  J’apprécie          10
Voilà le 3e volet de la Trilogie des confins, et je me suis ennuyé. Nous retrouvons les personnages des précédents volumes, John Grady Cole et Billy Parham, travaillant sur le même ranch. le roman nous plonge dans leur quotidien de garçons vachers qui parcourent les terres pour surveiller l'état du bétail ; l'épisode de la chasse aux chiens errants est assez hallucinant.

Ils vont régulièrement de l'autre coté de la frontière pour boire et aller au bordel, et c'est là que John Grady tombe amoureux d'une jeune prostituée. Il veut se marier avec et devient concurrent du maquereau (l'alcahuete). L'histoire se termine en duel mortel dans une ruelle.

Je me suis habitué au style, toujours un peu compliqué avec ses répétitions de « et » dans les descriptions et ses bouts de conversation en espagnol mais il manque vraiment un souffle dans ce roman. McCarthy semble vouloir se rattraper dans l'épilogue et nous sert un conte vaguement philosophique qui tombe à plat.
Je retiens et recommande « de si jolis chevaux » dans cette trilogie, éventuellement « le grand passage » mais on peut se passer de celui-ci.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
Commenter  J’apprécie          10
Cormac McCarthy est un écrivain américain né en 1933 à Providence (Rhode Island). Après ses études, il rejoint en 1953 l'armée de l'air américaine pour quatre ans, dont deux passés en Alaska, où il anime une émission de radio. En 1957, il reprend ses études à l'université, se marie avec la première de ses deux femmes en 1961 et a un fils. Il quitte l'université sans aller jusqu'au diplôme, et s'installe avec sa famille à Chicago, où il écrit son premier roman. Aujourd'hui Cormac McCarthy vit au nord de Santa Fe (Nouveau-Mexique) dans une relative discrétion et accorde très rarement des interviews.
Auteur d'une dizaine de romans dont La Route (2006), Des villes dans la plaine (1998) est le dernier volet d'une trilogie informelle nommée La Trilogie de la frontière, qui comprend également de si jolis chevaux et le Grand Passage.
Nouveau Mexique au début des années 50. John Grady et Billy Parham sont cow-boys dans un petit ranch qui risque de disparaitre, menacé d'expropriation par l'armée. Pour les loisirs, le Mexique proche propose tout ce qu'on peut s'offrir contre quelques billets. Quand John Grady va tomber amoureux d'une jeune prostituée épileptique de seize ans, il enclenchera le décompte de son destin et celui de son « presque frère » Billy…
Si le fil rouge de ce roman peut se résumer en cette idée folle, arracher de son bordel de Juarez, une jeune prostituée ne parlant pas l'anglais pour la ramener aux Etats-Unis et l'épouser, le bouquin est autrement plus ambitieux que ce vague/banal scénario de western.
D'abord il y a l'écriture de McCarthy, ses ellipses et ses non-dits renforcés par le caractère « taiseux » de ses personnages, des cow-boys donc des hommes qui agissent et qui parlent peu. On notera l'absence des tirets pour indiquer les dialogues. A cette écriture particulière, s'ajoute curieusement, une avalanche de « et » qui surprennent le lecteur attentif à ce genre de détail (« Il entra au Florida et commanda un whisky et le but et paya et ressortit. ») Par contre, contrairement à tant d'autres romans où foisonnent les anglicismes, ici ce sont les « espagnolicismes » qui envahissent le texte ; il est vrai que Cormac McCarthy parle couramment cette langue, mais enfin… Un fil rouge donc, mais très fin car largement haché de digressions sur la vie de ces hommes dans une estancia où il est fort logiquement beaucoup question de chevaux par exemple et de nature.
Pourtant, ce qui frappe le plus à la lecture de ce livre, c'est la mélancolie qui s'en dégage ; une musique triste qui nous accompagne d'un bout à l'autre car, inutile de tourner autour du pot, chacun sait et même ses héros, que l'histoire finira mal. Epilogue en deux parties puisque nous avons deux personnages, John et Billy. Pour le premier, une sorte de corrida finale en forme de chorégraphie sanglante et dramatique, pour l'autre une fin de vie plus longue mais pas moins difficile peut-être avec quelques pages philosophiques sur le sens de la vie et le destin.
Un roman magnifique et extrêmement touchant avec des personnages inoubliables et ce sentiment qu'un temps ancien disparaît. Je n'attendais pas moins de ce grand écrivain.

Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (382) Voir plus



Quiz Voir plus

La Route de C.McCarthy (SPOIL)

Comment est le monde dans le roman ?

Il y a des petits feux partout
Il est inondé
Il est recouvert de cendres
Tous les sols sont craquelés

6 questions
712 lecteurs ont répondu
Thème : La Route de Cormac McCarthyCréer un quiz sur ce livre

{* *}