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Citations sur Du côté sauvage (82)

Les gens du coin appelaient la rivière, en automne, l’œil de Dieu. A cause de la façon dont les feuilles jaunes, bordeaux et pourpres, tombées des branches la surplombant, tapissaient la surface, ne laissant apparaitre qu'un petit cercle d'eau boueuse. A en croire la légende, si vous observiez attentivement ce rond, c'était dans la pupille de Dieu que vous plongiez le regard, et alors vous y découvrirez votre avenir. Mais la rivière, elle, savait ce qu'elle était. Et même si ce mythe la flattait, elle ne se considérait pas autrement que comme une femme, semblable à celles qui venaient s'attarder sur ses rives, ou plonger dans ses eaux.
(Incipit)
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C'est ce qu'on appelle des mains de lavandière. A cause de la façon dont la peau se ride quand elle reste trop longtemps dans l'eau.

C'est une modification cutanée due à l'immersion, mais pour la rivière, ce n'est qu'une autre couche de vie qui s'enlève.

Il y aura les marbrures de la chair, les taches sur les parties charnues. De quoi donner l'impression qu'il y a toute une série de petits cours d'eau sous la peau. Comme si la rivière avait donné naissance à quelque chose venant d'elle-même à l'intérieur de la morte.
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Sa fourrure se ternit et perdit son soyeux. Les rondeurs qu'elle avait eues disparurent. Elle devint alerte et vive, et peu de temps après, elle revint avec un œil abîmé. Il était à moitié fermé et plein de pus, lorsqu'elle se mit à miauler et hurler, tandis qu'un matou, une bête galeuse lui-même, lui mordit la nuque et la pénétra de force, d'une manière qui allait faire de la petite minette curieuse et douce qu'elle avait été, la chatte sale et méchante à laquelle il fallait désormais s'attendre.
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- Tu vas aller à la pêche avec ? demanda Daffy à propos de la plume, qu'elle me prit des mains avant de s'asseoir sur son lit. Tu vas y aller ?
- Oui, répondis-je, me rappelant que mamie Milkweed nous avait dit un jour que si on pêchait avec une plume, on attrapait un ange.
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Depuis qu'il y a des soldats, il y a toujours eu des moyens de faire d'eux des machines à tuer plus efficaces. Si on remonte au temps où le pays était plus couvert de forêts que d'usines, les guerriers des tribus prenaient des substances hallucinogènes. Cela leur donnait le courage de se précipiter vers les lances ennemies au lieu de s'enfuir devant elles. Bien des batailles ont été conduites avec des soldats shootés aux champignons et il est certain que l'alcool a toujours joué un rôle. Vin, vodka ou whisky, ils buvaient afin de survivre à la guerre elle-même. Hitler avait ses propres comprimés, qu'il distribuait à ses troupes nazies. de la pervitine. Un comprimé qui faisait d'eux de meilleurs combattants. Ces soldats nazis étaient loin de se douter que ce qu'ils prenaient n'était autre que de la crystal meth.
Amphétamines, cocaïne, héroïne. Nos guerres ont été menées n'ont pas avec la sobriété que la tradition admire tant, mais avec l'usage et avec l'aide de suffisamment de stupéfiants pour faire de nos valeureux soldats des supers-héros.
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La douleur prit tout et en voulut encore plus. C'est à ce moment-là que je m'aperçus qu'une femme garde la plupart des choses dans le fond de sa gorge. Et que ces choses ressortent sous forme de vomi, de hurlements et de pleurs.
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- Hé, les filles, dit-elle, vous saviez que si vous prenez la queue d’une pomme entre les doigts et que vous récitez l’alphabet en la faisant tourner, la lettre que vous prononcez au moment où la queue se casse sera la première lettre de votre grand amour ?
Elle tordit la queue de la pomme. Quand elle se cassa, elle la jeta par terre en disant :
- Putain, pas question que je tombe amoureuse d'un type dont le nom commence par un J.
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Tante Clover avait commencé à puer de plus en plus.
Maman aussi. La transpiration corporelle, l'odeur des cheveux, qui n'avaient pas connu le shampooing une seule fois en un millier de matinées. Et puis il y avait l'odeur de quelque chose d'humide qui tapissait les cloisons nasales.
Cela me faisait penser à des mares produites par des femmes en train de fondre, trop brûlantes pour s'apercevoir que les flammes les dévoraient vivantes.
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Je me disais que si on souriait sur une photographie, on souriait pour toujours, et tout ce qui venait après ce sourire ne comptait pas, puisque c'était le moment fixé sur la pellicule qui valait pour l'éternité. J'imagine que c'était là encore un mythe qu'on essayait de faire croire à notre cœur.
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- La plupart des filles, par ici, ont leurs propres araignées, leurs loups et leurs chiens enragés. Si seulement on pouvait recommencer. Repartir de zéro avec notre virginité, et décider de la façon dont elle serait dévorée.
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