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Critique de clottedcreamlover


Le gros point fort des Aiguilles d'or réside dans son ambiance : Michael McDowell réussit avec brio à retranscrire le New York de la fin du XIXe siècle, ville qui oscille entre la richesse et la fortune de quelques grandes familles et la misère et la violence la plus absolue dans les quartiers les plus pauvres. Les descriptions du Triangle noir, de ses habitants et de leurs conditions de vie font dresser les cheveux du lecteur sur sa tête tant elles sont effroyables. En ce sens, je trouve que Les Aiguilles d'or rappelle beaucoup les romans de Charles Dickens pour ses personnages de méchants marquants et sa mise en lumière des conditions de vie des plus pauvres dans une grande ville de la fin du XIXe siècle.
On pense également beaucoup aux Peaky Blinders via la description de la famille Shanks, son pouvoir sur le Triangle noir, la crainte mêlée de respect qu'elle inspire chez ses habitants mais aussi la personnalité des différents membres du clan, tous dévoués à une tâche spécifique. C'est assez savoureux de faire leur connaissance puis de voir au fil des pages le rôle dévolu à chacun dans la vengeance ourdie par Lena Shanks, on a l'impression d'assister à un ballet macabre.

Malheureusement, Les Aiguilles d'or est une lecture pour laquelle je garde un sentiment mitigé pour deux raisons, la principale étant que le roman souffre selon moi d'un gros problème de rythme : la première partie (qui est aussi la plus volumineuse car occupant un peu plus de la moitié du roman) est très lente, l'auteur prend trop le temps d'installer ses personnages, les lieux de l'intrigue... A titre d'exemple, les évènements évoqués au dos du livre interviennent au bout des 150 premières pages !!! Alors certes, ce n'est horrible à lire (comme dit plus haut, je me suis régalée avec l'ambiance créée par Michael McDowell dans ces pages) mais je pense que j'aurais bien plus aimé ce roman avec 100-150 pages de moins.
Deuxième raison pour laquelle j'ai moyennement aimé Les Aiguilles d'or : la fin. Je suis sans doute beaucoup trop sensible mais j'ai trouvé la fin beaucoup trop cynique et malaisante. Difficile de détailler sans trop en dire mais pour faire simple, je dirais que le vrai méchant n'est pas si puni que ça au final et que les vraies victimes ne sont pas forcément celles qui le méritaient le plus (voire dans un cas, pas du tout).

Pour résumer, je dirais que j'ai surtout aimé l'ambiance des Aiguilles d'or et les références à des oeuvres cultes, mais que l'intrigue a des défauts qui font que j'ai le sentiment d'être passée à côté de ce roman.
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