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Critique de palamede


En cette année 1982, Georges Marchais est à l'Elysée, les Anglais ont perdu les Malouines, voient le chômage flamber et peuvent acquérir, grâce au génie de Turing toujours de ce monde, des robots intelligents. Ainsi Charlie dilapide-t-il l'héritage de sa mère pour l'achat d'Adam, un androïde capable de tout faire, même lire l'oeuvre Shakespearienne en une nuit et plus problématique, d'autant qu'Adam ignore le mensonge, tomber amoureux de la petite amie de Charlie.

J'ai été déçue par cette dernière parution de Ian McEwan. C'est long, trop long, néanmoins cette uchronie, qui n'est pas qu'un simple jeu de l'esprit, sous ses dehors farfelus nous interpelle sur l'intelligence artificielle et son évolution, mais également et surtout, et c'est la profondeur d'Une machine comme moi, sur nos propres contradictions face au bien et au mal.

« Nous pouvons guérir des millions de maladies mortelles. Des millions de gens vivent dans la misère alors qu'il y a de quoi les nourrir. Nous dégradons la biosphère alors que nous savons qu'elle est notre seule demeure. Nous nous menaçons les uns les autres avec des armes nucléaires tout en sachant où cela peut nous conduire. Nous adorons les créatures vivantes, mais nous autorisons une extinction massive des espèces. Et tout le reste : génocides, torture, esclavagisme, violences domestiques meurtrières, maltraitance des enfants, fusillades dans les établissements scolaires, viols, centaines d'agressions quotidiennes. Nous vivons avec ce tourment, et nous ne nous étonnons pas de réussir à trouver le bonheur malgré tout, et même l'amour. »

Challenge MULTI-DÉFIS 2020
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