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Critique de sweetie


En répertoriant tous les romans lus de Ian McEwan, je constate que tous se sont vus accorder quatre étoiles et plus. Pas étonnant que le dernier en date récolte lui aussi le gros lot.
Une machine comme moi démarre en trombe, ne laissant d'autre choix au lecteur que de s'embarquer pour une virée spectaculaire et inoubliable aux côtés du narrateur Charlie Friend, boursicoteur et propriétaire récent d'un androïde prénommé Adam, aux airs de « docker du Bosphore », dixit Miranda, sa voisine du dessus et sa prochaine amoureuse. Nous sommes en 1982, en plein coeur de la guerre des Malouines, en banlieue de Londres et tout ce qui s'est passé cette année-là passe au tordeur de la fiction imaginée par Ian McEwan. Alan Turing est toujours vivant et instille tout son savoir technologique dans une société hyper branchée et robotisée, le groupe des Beatles s'est reconstitué, les automobiles autonomes inondent les autoroutes et l'intelligence artificielle a atteint son apogée dans ces nouveaux types d'androïdes mis sur le marché. « Enfin, le carton et le polystyrène de l'emballage jonchant le sol à ses pieds, il fut assis, nu, devant la minuscule table de ma cuisine, les yeux fermés, relié à la prise murale de treize ampères par un câble électrique noir branché dans non nombril. Il faudrait seize heures pour le charger. »
La prose de Ian McEwan, toujours percutante et d'une vivacité sans pareille, mène cette uchronie de façon magistrale vers une finale étonnante, dans une narration impeccable dont l'intérêt ne se dément pas. J'accorde cinq étoiles à ce roman pour son originalité, son style littéraire, la qualité de sa traduction et pour le flot de réflexions qu'il suscite.
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