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Critique de FabtheFab


A Londres, Cora Byers se rend à une fête donnée en l'honneur du fils du patron de son frère Gregor. Elle rencontre ainsi Adrien Hawkins, le fils de Magnus Hawkins qui dirige l'Institut Grenade. Elle est autiste et il a un trouble de déficit de l'attention et hyperactivité - TDAH et ils deviennent immédiatement amis.

En effet, depuis que sa meilleure amie Zoé est partie en Australie, Cora est seule au collège et ni ses professeurs ni ses camarades de classe ne l'aident à s'intégrer, elle est même victime d'injustices flagrantes. Adrien est déscolarisé et il suit des cours à la maison car ses parents peuvent se permettre ce luxe.

En intégrant la famille Hawkins, Cora peut visiter l'Institut Grenade qui met au point des hologrammes capables de reproduire l'apparence, la conversation et les sentiments d'un être humain. Ces gadgets d'intelligence artificielle élaborés par la professeure Sabrina Gold permettent déjà de reproduire des stars mais le but ultime serait de conserver la mémoire des êtres disparus pour mieux surmonter un deuil : les clients de l'institut pourraient continuer à rencontrer leurs chers disparus.

Quand Adrien est renversé et tombe dans le coma, la professeure Sabrina Gold propose à Cora un marché : Cora pourra passer du temps avec l'hologramme d'Adrien a l'institut en échange de sa participation comme cobaye au programme de recherche.


Elle McNicoll est une écrivaine écossaise, elle a été diagnostiquée autiste lorsqu'elle avait dix ans et elle milite pour une reconnaissance des neuroatypiques. Elle a travaillé sur la représentation des neuroatypiques dans la littérature pour la jeunesse, elle a constaté dans son mémoire qu'il n'y a quasiment pas de héros autistes dans la littérature pour la jeunesse.

Elle a tout d'abord écrit , A Kind of Spark, dans lequel le héros suit les efforts d'une fillette autiste de onze ans, Addie, pour établir un mémorial aux procès des sorcières dans sa ville natale.

Ce premier roman, Les étincelles invisibles, a été traduit et publié en 2021 par l'Ecole des loisirs.

Elle McNicoll continue son travail de représentation des neuroatypiques dans la littérature pour la jeunesse en mettant en scène une héroïne diagnostiquée autiste et un héros diagnostiqué trouble du déficit de l'attention et hyperactivité (TDAH), leur amitié et leurs difficultés dans la vie quotidienne dans la première partie du roman.

Dans une seconde partie, elle nous emmène dans un thriller de science-fiction, reprenant le thème que nous avions lu dans La maison des reflets de Camille Brissot : la science permet de créer des doubles numériques de personnes disparues afin que leurs proches endeuillés puissent continuer à avoir un lien avec leurs disparus. L'exploitation de ce thème permet à l'autrice d'aborder l'eugénisme, fut-il numérique et de célébrer la différence et l'inclusion.

C'est donc un roman intéressant malgré quelques maladresses, nous pouvons notamment nous étonner que l'héroïne préfère passer son temps avec le clone de son meilleur ami alors que celui-ci est toujours vivant, certes dans le coma mais il a besoin tout autant d'elle durant cette période. Enfin, la couverture de ce roman aurait pu être un peu plus attractive.
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