"
Telle que je suis".
Ce qui nous a convaincu d'aller plus loin que les premières pages:
Cette drôle d'amitié intéressante et cocasse.
On a jamais dit que les amitiés étaient faciles étant enfant, certains même abandonneront l'idée en devenant adulte.
Les enfants seront sans doute plus courageux, plus en demande, plus curieux, ils pourront encore accepter l'idée de déformer leur espace personnel et de l'adapter en accueillant des gens dont ils n'attendent rien (raisonnement d'adulte) mais qui cachent un possible plus précieux: l'amitié.
Enfant, on se plaira à offrir nos services amicaux comme un témoin de Jéhova, autant de fois qu'il le faudra et ainsi se frotter à des caractères, des univers, pour polir ou améliorer les siens ou bien pour trouver son parfait reflet, quelqu'un qui aimerait les choses et s'amuserait comme soi.
On croit encore à l'importance du " Meilleur ami" à cette belle époque, on sait de façon convaincu que c'est important.
Les protagonistes de "
Telle que je suis" offriront une situation atypique pour un début d'amitié, rien ne le prédisposerait.
La situation:
Le frère de Cora la présentera à la famille de son employeur, créateur visionnaire d'AI (appelons un chat un chat, derrière ces créations holographiques qui doivent ressembler à des gens défunts et réagir comme eux). le vrai but sera d'offrir pour son entreprise un modèle de personnalité autistique parmi ses offres commerciales holographiques au public.
Pas très sympa. Mais on comprendra que dans ce geste intéressé pour se faire bien voir le grand frère ne pensera pas à mal.
Il faudra voir au delà des apparences et les relations entre individus sont parfois plus fines à décoder qu'elles n'y paraissent.
Nous serons servi avec Cora: 12 ans, autiste, déja passionnée de journalisme et un poil sauvage quand il s'agit de sortir du confort de ses habitudes.
Cela commence mal: un professeur lui rétorquera que le journalisme n'est pas fait pour quelqu'un comme elle.
Deuxième plat pour le lecteur: Adrien. Même âge, fils des employeurs du grand frère et décrit comme "un fils de riches" par Cora. D'un enthousiasme hostile, selon Cora.
Les deux se complèteraient bien mais ça n'est pas simple:
Adrien est scolarisé à la maison et il déborde d'enthousiasme à l'idée de s'attacher à une nouvelle amie, il n'aura pas forcément conscience des limites à ne pas dépasser pour ne pas se montrer trop " original" (en gros, bizarre suivant les critères sociaux d'un collège).
Adrien est très extraverti et il va bousculer Cora qui le trouvera un peu collant, sans-gêne à l'approcher de trop près partout.
Nous prendrons le temps de les connaitre et de définir leurs qualités peu à peu, de deviner les embûches pour leur futur, avec leur défauts de comportements sociaux.
Cela promettra dès le départ d'être pince-sans-rire et certainement touchant car les deux seront pleins d'attentes.
Comment deux pré-ados pourront-ils arriver à se supporter en étant pas très à l'aise avec les autres?
Un vrai défi ou un conte de fée comme on pourrait les aimer dans les romans.
Sur cette base, nous avons accroché.
Et vous?