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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Arn nous raconte sa vraie histoire, celle d'un enfant ballotté dans le Cambodge des Khmers Rouge.

La faim, la peur, la maladie, l'horreur quotidien sont décrits avec des phrases brèves comme des coups de couteau.

Le pire est toujours l'obligation, pour espérer survivre, de perdre soi-même toute trace d'humanité.

Et pourtant, c'est la croyance en une chance incroyable qui permet au tout jeune garçon de se battre et de continuer à vivre.

Pour cela, il tente tout : apprendre la musique en cinq jours ou encore devenir champion de Volley en un rien de temps, il rend possible l'impossible tant son désir de vivre est fort.

Une trajectoire terrible qui dessine un chemin sinueux où paradoxalement c'est une forme de solidarité qui rend la vie tout juste supportable.

Un portrait fort et implacable à lire même si l'écriture hachée peut, au début de la lecture, être une gêne pour le lecteur. Elle est en définitive un signe d'authenticité pour nous faire entendre la voix de l'enfance maltraitée, torturée.

A entendre !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Un récit cru, violent, viscéral et déstabilisant. La vie d'un enfant lors d'une guerre sauvage, d'une agressivité inouïe. Survivre et puis vivre, c'est ce que ce livre magistral nous martèle â chaque page.

Il mêne, de soi, à une réflexion profonde, sur nos valeurs et notre engagement envers autrui.
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Ce récit est le témoignage d'Arn Chorn-Pond recueilli par l'auteur Patricia McCormick. A l'époque où les khmers rouges ont pris le pouvoir il était encore enfant et vivait dans la pauvreté avec sa tante, ainsi que ses frères et soeurs. le jour où les khmers rouges les ont forcés à quitter leur ville et à travailler dans les champs, la vie de tous les habitants a basculé dans l'horreur. Les plus aisés ont été supprimés ainsi que tous ceux qui résistaient ou étaient trop faibles, tous (même les enfants) ont dû se tuer au travail avec presque rien à manger, les familles ont été séparées, le temps de sommeil et la nourriture toujours réduits etc
L'auteur retranscrit un phrasé particulier, les phrases sont brèves, parfois tronquées, le rythme est haché. L'effet de style insistant sur l'oralité correspond bien au narrateur, ne maîtrisant sans doute pas bien l'anglais et retranscrit tel quel. Il a beaucoup de souvenirs de l'époque et ceux-ci sont vraiment glaçants. Malgré tout il les raconte avec un certain recul, il revient dessus et on sent qu'il n'a plus besoin de ne plus voir, de ne plus entendre et de ne plus rien ressentir pour rester en vie, d'être un « fantôme ». A l'époque il ne pensait qu'à survivre, la faim et la peur de mourir étaient omniprésentes. Il n'a malgré tout jamais perdu sa profonde humanité et elle s'exprime pleinement dans son récit. Il doit certainement sa survie en partie au fait d'avoir été engagé par les khmers rouges comme musicien et danseur, mais il a toujours essayé de prendre soin des autres, et il a résisté par de petits actes (néanmoins courageux).
Lorsque la guerre avec le Vietnam commence il s'engage dans l'armée khmer rouge, où il réussira à survivre miraculeusement. Il réussit enfin à rejoindre la Thaïlande, où il est recueilli dans un camp d'orphelins. Là il sera adopté par un riche américain engagé pour la cause du Cambodge. Arrivé aux Etats-Unis il a encore beaucoup de haine et de souffrance dans son coeur, comme un tigre, mais en parlant de ce qu'il a vécu il réussira petit à petit à guérir sa culpabilité et sa colère. Il réussira à vivre.

Le récit est éprouvant : la mort et la souffrance sont omniprésentes, les descriptions sont crues et le traitement infligé par les khmers rouges à la population est vraiment inhumain. Les épreuves qu'a dû traverser Arn sont terribles et il est incroyable qu'il ai réussit à survivre. La fin, plus rapide, montre bien qu'un homme, surtout un enfant, ne peut ressortir indemne de cette aventure là. Arn a eu de la chance, mais il s'est aussi montré intelligent et humain. Par la suite il s'est engagé, comme son père adoptif, pour le Cambodge en témoignant et à travers divers organismes, et c'est sans doute aussi cela qui l'a sauvé. le livre est à réserver aux plus âgés.
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