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Citations sur L'âme de Kôtarô contemplait la mer (10)

La patronne et les autres filles ont tout de suite rappliqué, elles m'ont taquinée, tu t'es trouvé un bon gars, va falloir vite de servir de tes fesses, pas seulement causer, pour ne pas le laisser filer.
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Quand je ferme les yeux, ce qui me revient en mémoire, c'est l'odeur de la pluie en été
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Quand je ferme les yeux, ce qui me revient en mémoire, c’est l’odeur de la pluie en été. Les gouttes d’eau qui tombaient sur le bitume brûlant s’évaporaient en une brume dansante. A l’abri de la pluie sous l’auvent de l’épicerie du village, ma mère debout derrière moi, sa main posée sur mon épaule, le petit garçon que j’étais regardait l’image vacillante du chemin que nous allions prendre. La pluie et les rayons de soleil perçaient la fine couche de nuages. Les plants de canne à sucre chancelaient sous les gouttes et le chemin goudronné s’étirait au milieu comme un cours d’eau sombre.
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Le sac de jute était posé sur la dalle de béton sous l'auvent. Il bougeait légèrement et il en sortait une faible plainte. Takashi, voyant que Yoshiaki lui faisait un signe d'approbation, dénoua la corde qui fermait le sac et regarda à l'intérieur. Il n'avait jamais vu un coq aussi affreusement blessé. Sa crête était déchirée en trois morceaux, sa tête et sa face étaient lacérées comme un outil tranchant, il avait les yeux crevés. Du cou aux épaules il était couvert de sang à moitié séché, d'un rouge noirâtre, mais les plumes carmin encore visibles par endroits firent comprendre à Takashi que ce coq était Aka. Sortie de la cuisine, la mère de Takashi se tenait debout à côté de lui ; Le pauvre... murmura-t-elle. C'est à elle que Yoshiaki expliqua ce qui s'était passé au gallodrome.
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Un claquement sonore a soudain fendu l'air. Des dizaines de hérons, d'aigrettes et de pluviers s'envolèrent, s'égaillant en tous sens. Nous sommes restés immobiles, regardant les pluviers raser l'eau en piaillant et la nuée de hérons s'éloigner dans le ciel d'un bleu moins intense. Les hérons se sont posés dans un bois de pins et d'acacias sur l'autre rive, à quelques dizaines de mètres, on aurait dit des fleurs de datura qui s'ouvraient.
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"La main de ma mère a doucement tapoté mon épaule. Je l'ai saisie et, de l'autre main, j'ai désigné la femme en disant:
-Maman, c'est toi qui viens vers nous, là-bas.
Elle a regardé dans la direction du champ de canne.
Tu vois, c'est toi."
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Sa question m'a rappelé le bonbon dans mon poing serré. Il avait un peu fondu, il était tout poisseux. Je voulais dire quelque chose, mais rien ne me venait. En silence, j'ai fourré le bonbon dans ma bouche et j'ai essuyé la paume de ma main teintée de rouge contre le tronc d'un palmier. Le bonbon avait un fort goût de menthe.
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J'ai saisi le verre qu'il me tendait et je l'ai imité en faisant tourner le fond d'alcool doré qui y restait et en l'approchant de mon visage. J'ai eu l'impression, allez savoir pourquoi, que le parfum me rappelait des souvenirs. Avec précaution j'ai porté le verre à mes lèvres. Une douce chaleur a enveloppé ma langue et un goût sucré s'est répandu dans ma bouche. Un parfum de fleur a envahi mes narines. Comme si cette seule gorgée m'avait enivré, je me suis mis à rire tout seul en rendant le verre au père Brésil. Il a bu ce qui restait au fond et l'a rempli de nouveau. Comme attiré par l'odeur, un papillon grand planeur blanc veiné de noir est venu voleter dans la pièce.
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Abandonnant les hommes à leur beuverie chahuteuse pour raccompagner Fumi chez elle, Uta repartit ensuite seule vers la plage. Elle n'eut aucun mal à s'orienter, sans lampe de poche, dans la clarté de la lune dense comme un bourgeon blanc. Allant au son des vagues déferlantes en imprimant ses pas dans la peau douce du sable, elle se laissa guider jusqu'au veloutier. Sous une mince ombre bleutée, l'âme de Kôtarô contemplait la mer. Uta s'accroupit à son côté et son regard se porta lui aussi vers cette mer qui brasillait sous les rayons de lune.
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Tous ceux qui sont nés ici, tu m'entends, quand ils meurent, ils traversent la mer pour aller sur cette île. Et ensuite ils veillent sur nous.
A ces mots, mon grand-oncle s'est levé. Le vent du large a cinglé mon corps. L'air marin avait un goût de sang.
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