AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Calimero29


Hong-Kong, septembre 2014. Tillie, une dame très âgée, ne pouvant plus jouer du piano, instrument qui l'a accompagnée depuis son enfance et a marqué tous les drames et les bonheurs de sa vie, embauche Xia, étudiante chinoise virtuose, mais qui a abandonné, contre son gré, une carrière prometteuse de pianiste afin qu'elle vienne jouer, tous les jours, certains morceaux qui ramènent Tillie avec mélancolie, douceur, tendresse vers son passé et ses chers disparus. L'histoire de ces deux femmes, le destin de leur famille respective vont s'entremêler autour de la musique et d'un piano de légende, le Steinway.
L'auteure nous transporte à Hong-Kong, New-York, Shangaï, Pékin, Moscou, Bombay de 1936 à 2015. le destin des personnages s'inscrit dans l'Histoire tragique qui a marqué cette période : invasion de la Chine par le Japon, 2ème Guerre Mondiale, le communisme en URSS, la révolution culturelle en Chine, la révolution des Parapluies à Hong-Kong avec leurs lots d'épurations, de libertés muselées. Certains seront broyés par les évènements, d'autres survivront mais ils seront tous marqués définitivement.
Les deux personnages principaux de ce magnifique roman sont le Steinway et la musique. Celle qui permet de supporter les épreuves, celle qui apaise les souffrances, celle qui relie les êtres humains entre eux grâce à un langage universel, celui de l'émotion pure, celle qui rend présents les êtres chers disparus, celle qui ouvre un espace de dialogue, celle qui émeut, celle qui transporte. le Steinway, a, comme les personnages, traversé les époques, les pays et a été témoin des drames, des passions ; il est le lien indestructible entre tous les personnages.
Ce très beau roman, au style poétiquement évocateur, est traversé d'un souffle romanesque très fort, soutenu par l'émotion qui émane de la musique, émotion fort bien rendue par l'auteure à tel point que j'ai ressenti le besoin d'écouter la plupart des morceaux auxquels Marie-Diane Messirel fait référence.
Mon plaisir a cependant été un peu amoindri car j'ai parfois été un peu perdue entre les nombreux lieux, époques, dates et personnages en particulier asiatiques.
Commenter  J’apprécie          92



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}