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Citations sur Espace lointain (12)

Si nous nous considérons comme des êtres libres, nous ne pouvons pas rejeter l'idée que l'impossible existe.
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- Et si le sens de la vie de ces gens n'était ni la beauté ni la vérité ?
- Alors leurs vies ne valent rien. Ils n'ont pas le droit de vivre, rétorqua Oks.
- comment vous pouvez en être si sûr ?
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Nous avons plaisir à être protégés : tous sans exception nous aimons cette puissance, comme une femme la virilité de son amant. Et si quelqu'un risquait un mot hardi : «Réveillez-vous ! Vous vous complaisez dans votre servitude ! Vous êtes incapables de faire un pas sans être commandés ! N'avez-vous donc aucune estime pour vous-mêmes ? » Oh! On taillerait l'impertinent en pièces pour le punir de son insolence. Car nous avons suffisamment d'amour propre pour ne pas souffrir un tel manque de respect à notre égard. Et alors, nous prendrons le parti de nos créateurs tout-puissants, car, selon eux, nous sommes dignes de considération et nous incarnons la plus haute des vertus : nous sommes des citoyens honnêtes. Nous ne nous laisserons pas humilier de la sorte. Et nous n'avons aucune raison de nous remettre en question. C'est plutôt toi, insolent, que nous allons réduire en miettes !
Seulement, voilà : peu importe l'opinion de la majorité, la vérité et l'esprit sont indestructibles. Ce n'est pas parce que nous ne trouvons pas d'alternative à notre vie actuelle que cette alternative n'existe pas.
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J’aime ces nouvelles sensations, je me sens différent. C’est comme si je m’étais réveillé. Je n’ai pas envie de sombrer à nouveau dans le sommeil. Cependant, je ne sais pas comment vivre avec mon nouvel état. J’ai chaque jour plus envie de me servir de mes yeux : c’est tellement plus pratique, plus simple, incomparable avec l’espace proche ! Mais alors, qui suis-je au sein de cette mégapole ? Au sein de l’Union gouvernementale ? Quelle est ma place ? Je ne la trouve pas.
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Jouer le rôle qui t’est attribué, n’est-ce pas suffisant pour vivre?
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Les millions d'habitants de la mégapole sont tous aveugles. Ils ne savent pas ce qu'est la vue, et pensent que l'espace lointain, c'est à dire l'espace qui est hors de leurs faibles perceptions, n'existe pas.
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Comment vivre avec cette vérité ? Ne vaut-il pas mieux pour l'être humain ne jamais sortir de sa coquille, ne jamais voir son univers, ne jamais le quitter ? Afin que la coupole sacrée de l'hypocrisie préserve à jamais tout ce qui lui est cher, son bien-être ?
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Gabr longeait le boulevard Central, concentré sur le froissement des pieds et les voix des passants. Soudain, se surprenant lui-même, il arracha les emplâtres de ses paupières. Une foule de fantômes fourmillait autour de lui : emmitouflés dans des hardes indescriptibles, recroquevillés sur eux-mêmes, ils avançaient lentement, comme ivres, titubant d’un côté ou de l’autre. Gabr était pétrifié, abasourdi : à un mètre de lui, les fantômes changeaient de trajectoire et poursuivaient leur itinéraire occulte. Leurs visages tournés vers le sol dévoilaient une préoccupation profonde. Ces chimères émergeaient à un bout de boulevard et se perdaient à l’autre. L’extrémité du boulevard paraissait si lointaine que Gabr se sentit soudain terriblement seul. Il avala précipitamment un comprimé de bicefrasole et attendit, immobile : petit à petit, son esprit s’enlisa dans une quiétude obscure, le monde rétrécit jusqu’aux dimensions de l’espace proche. Finalement, il retrouva son état normal et avança, les yeux couverts de brouillard, concentré sur les mouvements des autres passants.
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La vérité était immonde; l'ignorance rendait heureux. Alors, à quoi bon savoir la vérité? A qui pouvait-elle servir?
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Nous ne nous demandons jamais pourquoi c’est ainsi. Plongés dans notre quotidien, dans l’agréable routine de notre existence, nous oublions de nous poser les questions existentielles. Ou peut-être ne voulons-nous pas les poser… pour ne pas détruire ce que nous appelons notre bonheur immuable.
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