Homme étrange et texte troublant que ce "
Bartleby, le scribe" : un texte court, et qui pourtant emmène le lecteur dans une lecture riche de contrastes et génératrice d'une troublante tessiture de sensations.
De l'humour jouissif des premières pages où sont introduits les personnages jusqu'à la plainte déchirante des dernières relatant la triste fin de Bartleby.
De la première impression de liberté de Bartleby, l'homme qui dit non, opposée à la prison où l'on finit par l'enfermer dans sa solitude.
De l'univers étroit de l'étude notariale sur lequel Melville ouvre le récit à l'évocation d'une désespérante condition humaine sur laquelle il le referme.
Qu'est-ce donc alors que ce "je ne préférerai pas" que Bartleby oppose sobrement à toute demande?
Je rejoins
Daniel Pennac qui affirme en quatrième de couverture de l'édition Folio : "Qui a lu cette longue nouvelle sait de quelle terreur peut se charger le mode conditionnel. Qui la lira le saura."
Commenter  J’apprécie         480