AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Marco Polo : A la découverte de l'Asie (16)

La mentalité du voyageur est complexe. Il n'adhère pas à tout ce qu'il voit. Mais chez lui une ouverture à l'autre est manifeste. Il découvre des types d'existence radicalement différents de ce que l'on retrouve en Occident. Très souvent, il ne porte pas de jugement. Certes, il s'oppose aux conduites barbares et aux superstitions déraisonnables. Mais il fait montre d'une prodigieuse capacité d'assimilation et d'intégration. Transplanté en Orient pendant de longues années, il apparaît très tolérant. Il accepte la singulière diversité des êtres et des choses.
Commenter  J’apprécie          00
Christophe Colomb a lui aussi emporté le livre de Marco Polo lors de son troisième voyage vers les «Indes orientales». Il avait avec lui a version latine de Pipino, publiée en 1485 à Anvers. Le texte de cet incunable, enrichi des annotations de Christophe Colomb, existe toujours à la bibliothèque colombine de Séville. Des notes marginales signalent brièvement ce qui attirait le grand voyageur : pierres précieuses, soie, épices, diamants. Il avait les mêmes intérêts que Marco Polo.
Commenter  J’apprécie          00
Marco Polo serait-il un aventurier ? Le mot semble trop fort. Notre homme n'a pas cherché fortune par tous les moyens. Mais le voyageur, qui était adolescent lors de son départ (17 ans) et qui se trouvait encore dans le bel âge de la vie lors de son retour (41 ans), a bénéficié d'une chance constante et d'une santé de fer. Au cours de ses expéditions, il a bravé maints dangers : l'altitude prodigieuse des montagnes du Pamir, la longueur infinie des déserts traversés, les violents typhons des mers d'Asie. Il portait sans doute en lui, comme tout explorateur, l'appétit de la découverte, le désir de voir du neuf. Il avait aussi l'âme d'un marchand. Il reste très discret sur les maladies qu'il a subies. Il n'évoque guère les agressions auxquelles sont toujours exposés les voyageurs. Il fut à la fois un fils de marchand, un émissaire du Khan, un esprit curieux, épris de voyages et d'aventures, bref un homme à la personnalité complexe.
Commenter  J’apprécie          10
Pour se prémunir contre ces agressions, les marchands devaient se regrouper et constituer des convois armés. Avant que les pirates ne s'emparent de leurs navires, ils avalaient les perles et les pierres qu'ils avaient achetées. Mais elles ne restaient pas longtemps en leur possession. Les pirates avaient l'habileté de faire ingurgiter aux marchands une boisson nommée camarandi, déformation de tamarandi, qui leur donnait la diarrhée. [...] Ainsi les pierres précieuses changeaient-elles de propriétaire.
Commenter  J’apprécie          00
Il évoque le défunt paré de ses plus beaux habits et placé sur une couche. Au-dessus de lui on élève un énorme bûcher de bois odoriférant en forme de pyramide. On allume le feu. L'épouse, parée elle aussi, fait le tour du bûcher au milieu d'un cortège de musiciens et de chanteurs. [...] Un prêtre monté sur une estrade l'encourage à mépriser la vie et lui assure qu'elle aura après sa mort une foule de plaisirs avec son mari. Après avoir fait plusieurs tours, elle se dépouille de ses vêtements, revêt une tunique blanche et saute dans le feu. Si les épouses se trouvent paralysées de frayeur à la vue des autres épouses qui paraissent souffrir et se débattre dans le feu, les assistants les y poussent, même contre leur gré.
Commenter  J’apprécie          00
Quand un criminel doit perdre la vie, il annonce qu'il se supprimera en l'honneur d'une divinité. Les autorités du pays l'acceptent. Une cérémonie est alors organisée. On le met sur une charrette et on lui donne douze couteaux. Quand il est arrivé à l'endroit du supplice, il se transperce un bras puis l'autre avec un couteau et il frappe diverses parties de son corps jusqu'à ce qu'il se tue. Lorsqu'il est mort, ses parents et amis le font brûler dans la joie. Les cérémonies publiques où se produisent des mutilations et des suicides rituels ont existé en Inde.
Commenter  J’apprécie          00
De curieuses superstitions nous sont rapportées par Marco Polo sur le thème des présages. [...] En marchant, si l'on rencontre quelqu'un qui éternue une fois, on s'arrête d'avancer. C'est le signe que l'heure est néfaste. On prendrait de graves risques si l'on continuait de cheminer.
Commenter  J’apprécie          00
Marco Polo estime que le roi du pays doit faire venir chaque année plus de 2000 chevaux. Ce nombre considérable s'explique par le fait que le climat tropical du sud de l'Inde ne convient pas à ces animaux et qu'ils meurent tous dans l'année de leur arrivée en Inde. On leur donne à manger, ajoute le texte, du riz et de la viande cuite, ce qui leur est néfaste.
Commenter  J’apprécie          00
Le roi du pays ne donnait à personne l'autorisation d'épouser une femme avant de l'avoir lui-même vue. Si elle lui plaisait, il la prenait d'abord pour lui. Marco Polo nous dit que le roi avait 326 enfants lorsqu'il y est passé (en Cochinchine). Il ne nous énumère pas le nombre de ses femmes. Elles devaient être légion.
Commenter  J’apprécie          00
Lorsque la femme a donné le jour à un enfant, elle se lève et assure ses tâches habituelles. L'homme se met au lit, prend l'enfant avec lui et reste ainsi couché quarante jours. Il reçoit les visites de la parenté. Marco Polo rapporte l'explication donnée par les gens du pays au sujet de cette coutume où apparaît une inversion des rôles. Comme la femme a supporté les douleurs de l'enfantemen, il convient, dit-on là-bas, que le mari en prenne sa part.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (4) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Voyage en Italie

    Stendhal a écrit "La Chartreuse de ..." ?

    Pavie
    Padoue
    Parme
    Piacenza

    14 questions
    601 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , voyages , voyage en italieCréer un quiz sur ce livre

    {* *}