Les sales gosses

J'avais l'impression que quelqu'un avait éteint une lumière à l'intérieur de moi.

Sa déclaration d'amitié m'a serré le coeur et fait battre le sang dans les tempes. Bien sûr que j'acceptais d'être son témoin, j'acceptais aussi son amitié pour cette vie et pour celle d'après.

Je m'efforce de comprendre le monde moderne mais, franchement, ce n'est pas toujours évident.

Les gens n'aiment pas que l'on change. Cela perturbe leurs certitudes, les renvoie aussi un peu à leur propre inertie sans doute.

Je n'attends rien, chérie. J'ai attendu toute ma vie, justement. Je comprends seulement maintenant qu'il n'y a rien à attendre. Il faut tout aller chercher par soi-même. Tu passes ta vie à attendre que la roue tourne. Eh bien, tu sais quoi, la roue, c'est à toi de la faire tourner. C'est bête parce que moi, ça, je ne le comprends qu'aujourd'hui.

[...] il y a des moments de la vie qui ne se racontent pas, qui doivent rester dans les mémoires de ceux qui les vivent pour ne pas en trahir la magie.

Dans mon malheur, c'est vrai que j'ai de la chance.

Je regrette souvent cette consanguinité sociale. Je pense être passée à côté de tellement de choses, de tellement de gens.

Qui s'excuse s'accuse, comme dirait l'autre.

Finalement, mon seul regret est d'être restée polie si longtemps.