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Citations sur L'autre vérité : Journal d'une étrangère (8)

Une malade, un jour, me flanqua une gifle sonore. Mon premier mouvement fut de la lui rendre. Mais en fait, je saisis cette vieille main et j'y déposai un baiser. La petite vieille se mit à pleurer. "Tu es ma fille", me dit-elle. Je compris alors le sens de ce geste de violence. Car il n'existe pas de folie dépourvue de signification et les gestes que les gens ordinaires et mesurés considèrent comme d'un fou impliquent le mystère d'une souffrance que les hommes n'ont pas écoutée, n'ont pas recueillie. (p.105)
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si je porte aujourd'hui encore sur les épaules un tel fardeau d'insatisfaction et d'amertume, je le dois entièrement et justement à ces hospitalisations longues et répétées, qui m'ont quasiment réduite à l'état de pantin dépourvu de volonté et doutant perpétuellement de ses valeurs morales et sociales.
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Non esiste pazzia senza giustificazione e ogni gesto che dalla gente comune e sobria viene considerato pazzo coinvolge il mistero di una inaudita sofferenza che non è stata colta dagli uomini.

Il n'y a pas de folie sans motif et chaque geste que les gens ordinaires et sobres considèrent comme fou implique le mystère d'une souffrance sans précédent qui n'a pas été saisie par les hommes
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E io nemmeno sapevo dell'esistenza degli ospedali psichiatrici perché non li avevo mai veduti, ma quando mi ci trovai nel mezzo credo che impazzii sul momento stesso in quanto mi resi conto di essere entrata in un labirinto dal quale avrei fatto molta fatica ad uscire.

Et moi je ne connaissais même pas l'existence des hôpitaux psychiatriques parce que je ne les avais jamais vus mais, quand je m'y retrouvai, je crois que je devins folle sur le coup car je me rendis compte que j'étais entrée dans un labyrinthe duquel j'aurais eu beaucoup de mal à sortir.
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On m'a hospitalisée au début parce que j'avais eu une vision de type religieux. On m'a tout de suite soumise à un traitement à base de Sérénase, en conséquence de quoi on m'a attachée et cataloguée comme folle.
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Eravamo cosi giunti all'accettazione del nostro genere di vita. Forse gli psichiatri ci avevano messo, senza volerlo, in diretto contatto con la divina provvidenza perché avevamo imparato a considerare tutto ciò che ci veniva dato come un dono del cielo, elettroshock compresi.

Nous en étions donc arrivés à l'acceptation de notre mode de vie. Peut-être les psychiatres nous avaient-ils mis, sans le vouloir, en contact direct avec la divine providence car nous avions appris à considérer tout ce qui nous était donné comme un don du ciel, électrochocs inclus.
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Pierre fu il mio grande amore in manicomio. Un amore fatto solo di sentimento. Ma non per questo fu meno grande.

Pierre fut mon grand amour à l'asile. Un amour fait seulement de sentiment. Mais il n'en fut pas moins grand.
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Giornalmente le infermiere facevano il loro rapporto scritto. Dicevano, per ognuna di noi, come avevamo passato la notte; se avevamo "disturbato". Il disturbo consisteva nell'insonnia, nell'angoscia. Queste cose disturbavano noi, non le infermiere. Ma noi eravamo esseri capaci di dare "disturbo", e ciò veniva segnato con puntualità. Non avevamo dato il tempo alle infermiere di imbellettarsi a dovere, di depilarsi le gambe, e cosi, povere noi, avevamo la punizione della giornata. Ci era proibito tutto; anche di soffrire d'insonnia.

Les infirmières faisaient quotidiennement leur rapport écrit. Elles disaient, pour chacune de nous, comment nous avions passé la nuit, si nous avions "dérangé". Le dérangement correspondait à l'insomnie, à l'angoisse. Ces choses nous dérangeaient nous, pas les infirmières. Mais nous, nous étions des êtres capables de "déranger", et cela était consigné sans faute. Nous n'avions pas laissé le temps pour se faire belles, de s'épiler les jambes, et ainsi, pauvres de nous, nous étions punies la journée. Tout nous était interdit, même de souffrir d'insomnie.
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