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Critique de Symphonia2


Deuxième livre d'une série de treize romans, ce tome est à la hauteur du premier. Celui-ci raconte l'arrivée et les aventures de Pierre de Siorac, de Samson et de Miroul à Montpellier. On a ainsi quitté la campagne et le domaine de Mespech, avec beaucoup de regrets pour ma part. J'avais beaucoup aimé découvrir la vie dans la province à cette époque-là. Robert Merle a su rendre merveilleusement bien la vie quotidienne, les relations entre les gens dans les petits villages et domaines. Et je m'étais attachée à certaines personnages.

En ce qui concerne l'intrigue, cette suite ne m'a pas déçue malgré le changement de décor. Les rebondissements sont prenants, et m'ont tenu en haleine jusqu'à la fin, même s'il faut dire que le rythme est plus rapide dans la deuxième partie du livre. le début est plutôt calme, c'est plutôt une phase de découverte à la fois pour le lecteur et pour les protagonistes qui se retrouvent pour la première fois seuls, sans les piliers de la famille que sont Jean de Siorac et Sauveterre, au milieu d'une grande ville qu'ils ne connaissent pas. Il faut donc un peu de temps pour s'immerger dans le lieu, qui semble promettre des aventures mouvementées. Il faut encore une fois reconnaître à l'auteur un talent particulier pour recréer un environnement, une ville, des personnages. Son sens du détail m'a permis de visualiser parfaitement ce qu'il dépeignait. J'imagine que l'auteur a passé un temps infini à faire des recherches pour parvenir à un tel résultat.

Plus que le décor et au-delà de la description de la vie quotidienne, on a également un très bon aperçu des enjeux et des conflits de l'époque: catholiques contre huguenots, modérés contre extrémistes dans chacun des camps, religieux contre athées. J'ai particulièrement apprécié, et été étonnée aussi, de l'incursion de l'athéisme par le biais d'un ou deux personnages, dont un est un homme d'église. Je n'ai donc pas pu m'empêcher de me poser la question de l'existence de personnes athées à cette époque, époque où la religion était omniprésente.

Comme à son habitude, Robert Merle utilise un langage extrêmement réaliste, un parler de l'époque mêlant vieux français et occitan, qui nous permet encore mieux d'apprécier les excellents dialogues de l'auteur ainsi que sa narration, parfois très drôles, parfois dramatiques, mais toujours justes.
C'est un véritable plaisir de lire ses romans. Il a réussi à rendre le langage de l'époque tout en restant accessible et compréhensible pour le lecteur d'aujourd'hui.

C'est donc une suite différente, qui coupe vraiment avec le premier roman, mais qui est très réussie.
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