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4,29

sur 818 notes
Et me voilà à nouveau pantelante et réjouie de retrouver le jeune et ardent Pierre de Soriac !

Dans ce second tome, nous suivons Pierre, son frère Samson et son fidèle valet Miroul jusqu'à Montpellier, où notre jeune héros est envoyé par son père pour entreprendre des études de médecine.
Dans cette France de la Renaissance, la renommée de l'Ecole de médecine de Montpellier est considérable. En 1556, c'est le premier collège à se doter d'un amphithéâtre consacré à l'examen des cadavres. Cette école a vu passer d'illustres personnages, comme Rabelais qui y a soutenu ses thèses mais aussi le Docteur Rondelet que nous apercevons en ce début de roman.
Ambiance studieuse, me direz-vous ?
Nenni.
Le valeureux et impétueux Pierre de Siorac nous entraîne, et parfois bien malgré lui, dans des aventures périlleuses et picaresques. Et même si cette époque troublée entre huguenots et papistes se targue déjà de ses atrocités, le ton employé par notre jeune narrateur reste enjoué et pétillant. A l'instar de Rabelais, ce jeune homme de seize ans, assoiffé de savoir, aime aussi la bonne chère, le bon vin et court le guilledou. Pour notre plus grand plaisir ! Mais pas toujours pour le sien ! Ses "vertes" passions se solderont par bien des déboires et parfois même par des événements tragiques. Mais je vous rassure, notre héros, fort de son honnêteté d'esprit et de son charisme, saura trouver des appuis bien placés pour se sortir des situations les plus délicates. C'est dans ce deuxième tome que L Histoire prendra également toute sa place, en mettant en scène quelques personnages historiques comme le Vicomte de Joyeuse et son fils Anne.
Robert Merle réussit, avec un talent inouï, ce pari de mêler Histoire et aventures fictives, tout en employant une langue belle, utilisant brillamment mots anciens et occitans sans pour autant rendre la lecture difficile.

Bref, un régal !

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Les années de jeunesse de Pierre de Siorac, héros de la série historique "Fortune de France", sont moins vertes qu'écarlates.

Après un premier tome palpitant qui plantait le décor d'une saga romanesque colossale servie par la superbe plume de son auteur et bercée par la langue De La Renaissance reconstituée avec brio, voici que Pierre et son frère Samson quittent le château de Mespech pour étudier la médecine en la ville de Montpellier où ils suivront un enseignement qui ne manquera pas de faire lever le sourcil au lecteur d'aujourd'hui !

Écarlates sont donc ces vertes années car malgré les efforts de conciliation pratiqués au plus haut niveau du royaume de France, l'hostilité entre Catholiques et Huguenots ne connaît pas de répit et c'est justement à Montpellier que les deux jeunes seigneurs périgourdins vont être les témoins d'un massacre sanglant (comme tous les massacres).

L'action de "Fortune de France", en conquérant de nouveaux horizons, prend son essor et le lecteur est entraîné avec plaisir et curiosité dans les aventures de son héros pour lequel il ressent de plus en plus d'attachement. Pierre de Siorac grandit, mûrit et connaît les premiers émois du coeur. de nouveaux personnages, plus politiques et officiels que dans le tome précédent, font réellement toucher du doigt la réalité historique du récit, étroitement liée à la fiction patiemment et savamment brodée par Robert Merle.
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Durant quatre années entre 1563 et 1567, les affrontements entre catholiques et huguenots marquent le pas et la paix semble régner.
Le baron de Mespech peut alors, en toute sécurité, envoyer Pierre et Samson faire leurs études de médecine à Montpellier.
Robert Merle nous peint ici une fresque colorée et vivante de ce XVIème siècle où la mort et l'horreur étaient quotidiennement présentes sans que jamais fissent défaut chez le héros de ces aventures la soif de savoir et la gaieté d'esprit.
Ce deuxième chapitre achève de mettre en place les personnages de la formidable série "Fortune de France", l'intérêt suscité dès le premier tome y sera présent dans chacun des treize opus.
C'est un énorme cadeau que nous fait Robert Merle.
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1566 - 1567
Charles IX est au pouvoir (et sa mère Catherine de Médicis)

On retrouve notre Pierre de Siorac, cadet d'un bon baron du Périgord devant faire sa fortune, sur la route de Montpellier où il va étudier la médecine. Il est accompagné de son gentil et très beau frère bâtard Samson et de leur habile valet Miroul.

L'histoire se déroule sur une seule année dans ce tome et pourtant il y a de la matière pour ne pas s'ennuyer. En plus de l'ambiance conflictuelle entre huguenots et papistes, on a droit à un joli coup de projecteur sur ce qu'on appellerait aujourd'hui la médecine de ville et qui se résumait à l'époque aux médecins, barbiers et apothicaires.

Évidemment, le langage que Robert Merle utilise dans cette saga n'est pas pour rien dans l'attention du lecteur, lui rappelant avec ingéniosité que la langue relève d'une certaine logique, à laquelle on se (re-)familiarise au cours de la lecture.
Je ne dis pas que la vigueur que met Pierre à « courir le cotillon » n'est pour rien dans l'assiduité du lecteur, mais les mots et expressions utilisés par Robert Merle nous font un peu plus voyager dans le temps.
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J'avais lu cette série il y a une quinzaine d'années et m'étais arrêtée au tome 7. J'ai voulu reprendre il y a cinq ans mais n'étais pas dans la bonne période.
J'ai tardé et ai enfin relu ce deuxième tome.
Nous sommes en 1563 et nous vivons avec un cadet de Baron, Pierre de Siorac, destiné à devenir médecin. Nous sommes dans ses vertes années... Il est très jeune, assez impétueux, beau parleur et très porté sur les plaisirs de la chair. Avec lui toute femme est belle et ... à mignoter!
La langue est très agréable à lire, reprenant le "parler" d'autrefois, et les aventures sont vivantes et intéressantes. le contexte des guerres de religion, qui plus est en province, est très intéressant quoique glaçant. La petite histoire rencontre la grande, le récit mêlant personnages fictifs et réels. Les détails de l'époque (us, costumes, armes, repas...) nous donnent l'impression d'y être.
Cependant je n'y ai pas pris autant de plaisir que dans mon souvenir. le héros m'a lassée, tant il est jeune et trop plein de verdeur... A voir si j'essayerai de le voir vieillir et peut-être s'assagir.
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Il faut vous dire : Jules avait rapporté il y a quelques temps plusieurs romans de Robert Merle. Après les avoir lu lui-même, il m'en a fait l'éloge et à chaque fois que je m'interrogeais sur ma lecture suivante, il me disait invariablement « tu devrais lire Robert Merle ».
Oui, mais, moi, j'attendais le moment pour ça, c'est-à-dire le bon moment. Et le moment de m'attaquer à Robert Merle est venu. Là, devant les livres rangés côte à côte dans la bibliothèque, je me suis demandé par lequel commencer. Et j'ai pris celui qui m'attirait le moins. Vous savez, comme quand petit vous triez les aliments dans votre assiette pour finir par celui que vous préférez. Stratégie que j'ai souvent adopté, pourtant pas terrible en ce qui me concernait ; que de fois mon mini appétit m'a privé du meilleur ! Depuis, je mange toujours tout ensemble de ce qu'il y a dans mon assiette. Mais ça n'est pas valable pour les livres, les lire tous ensembles ne donne rien.

Si je dis que ce roman est celui qui m'attirait le moins de ceux que l'on a de l'auteur, c'est bien sûr à cause d'un gros a priori de ma part ; les romans historiques ne m'attirent pas. Alors des histoires de huguenots et de papistes…
Oui, mais en réalité, ce qui m'a décidé à prendre ce livre quand même, c'est l'allusion en quatrième de couverture (comme quoi, elles peuvent être utiles quand elles sont bien faites) au caractère picaresque du roman. Et ça j'aime bien.
D'ailleurs, il est peut-être là le mélange pour les livres, avoir deux genres ensembles pour faire passer celui que l'on aime pas grâce à celui que l'on aime bien.

Ce livre est écrit dans une langue ponctuée de mots anciens, mais dans une proportion qui reste tout à fait raisonnable et ne gêne donc pas la fluidité de la lecture.
Étrangement donc, je me suis vite intéressée à l'histoire de Pierre de Siorac et aux péripéties auxquelles il devra faire face. Il est en effet venu à Montpellier pour ses études de médecine, domaine qui l'intéresse certes, mais sans exclusivité. Il apprécie aussi visiblement les femmes et les bonnes tables.

Le contexte historique permet de s'instruire, si jamais la simple lecture détente ne suffit pas. Sinon l'intrigue et la qualité littéraire sont déjà amplement suffisants pour justifier du choix de cette lecture.
Une belle découverte.

Au suivant, donc !

Lien : https://chargedame.wordpress..
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Fortune de France
Tome 2:  En nos vertes années
Pierre de Siorac, âgé de 15 ans et désormais adulte, quitte son château natal pour Montpellier où il doit étudier la médecine.  Il est accompagné de son demi-frère Samson et de leur valet Miroul. le trajet jusqu'à Montpellier tout comme la première année d'études ne sera pas de tout repos pour notre impétueux héros. 
Un tome que j'ai trouvé très intéressant car il montre bien à quel point il était difficile de vivre en sécurité à cette époque lorsqu'on n'entrait pas dans la norme établie par les grands de ce monde. L'intolérance était très présente quel que soit le camp où l'on se trouve, protestants et catholiques massacrant ses adversaires exactement de la même façon.


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Ayant dévoré avec grand plaisir le premier tome, nous découvrons la suite de "Fortune de France". On reprend les héros, Pierre de Siorac et son frère Samson, exactement là où nous les avions laissés: quittant le domaine paternel, ils partent à Montpellier, où Pierre va commencer des études de médecine. La ville est réputée (à tort) pour sa tolérance religieuse. Mais, en ces temps troublés, catholiques et huguenots s'y regardent en chiens de faïence et les jeunes gens sont parfois témoins de scènes violentes. Ceci n'empêche pas Pierre de vivre sa vie de jeune étudiant. Il travaille et, aussi, se révèle être un coureur de jupons - ce qui est normal, vu son âge. Mais il a une sorte de génie pour se mettre dans des situations délicates, dont il se sort plutôt bien, grâce à sa chance et à ses appuis personnels.
Le personnage principal de ce roman est, évidemment, un héros positif comme les aime R. Merle. A travers les aventures de Pierre de Siorac, le lecteur découvre une fresque historique soignée (l'écrivain s'est sans doute documenté très sérieusement) qui m'a semblé attrayante. La langue de l'auteur fait une large place au parler du XVIème siècle en pays occitan, mais elle reste tout à fait compréhensible au XXIème siècle. Un seul petit regret: le récit est, à mon avis, un peu "délayé" - et ce défaut s'accentuera encore dans les tomes suivants.Le livre aurait gagné à être plus concis
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Suite des aventures de Pierre de Siorac et son demi frère Samson, que leur père envoie en cet été 1565 étudier à Montpellier, ville réputée tolérante pour les huguenots.
Le récit reprend exactement là où le tome 1 finissait, sur la route de Montpellier, et va donc narrer le voyage, l'installation et les études des deux frères, la découverte des plaisirs de la vie aussi. Car Pierre, 16 ans, s'avère très vite un sacré coureur de jupons, qualité qui lui ouvre les portes du grand monde via sa liaison avec la vicomtesse de Joyeuse, dont l'appui va lui sauver la mise plus d'une fois, tant son talent est grand pour se fourrer dans les pires ennuis ( dissection de cadavres illégale, fréquentation des marranes - juifs convertis au catholicisme mais peu convaincants pour la bonne société catholique- scandales en tous genres qui lui mettrons à dos et les catholiques et les huguenots)

La structure est à peu près la même que pour le premier tome: une succession de tableaux parfois comiques, parfois tragiques sur fond d'intolérance religieuse, avec un ton pourtant un peu plus sombre. Pierre,habitué depuis sa campagne à considérer les huguenots comme victimes, va vite découvrir que la tolérance à Montpellier n'est que de façade et cache beaucoup de conflits larvés qui ne demandent qu'une minuscule étincelle pour éclater au grand jour. Les huguenots et les catholiques pouvant à l'occasion s'associer lorsqu'il s'agit de tyranniser les athées, le pire crime qu'il soit, passible de bûcher. Tout comme l'homosexualité. Et la sorcellerie, plus supposée que réelle, mais condamnée surtout comme cause d'agitation publique.

Le récit est plus dense que dans le tome 1 (1 an et demi sur 500 pages, contre 25 ans pour 450 pages dans la première parie), on est cette fois plus dans l'action que dans la chronique, mais le plaisir de lecture toujours au rendez-vous. Vivement le tome 3!

Lien : http://chezpurple.blogspot.c..
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L'aventure des deux jeunes demi-frères du premier tome se poursuit à Montpellier.
Le récit, dans un style néo-vieux français, entre truculence et humour noir, est parfois répétitif car l'auteur utilise un vocabulaire assez réduit, ce qui plombe un peu la lecture.
L' histoire est émaillée de personnages (pelerins, brigands, aubergistes, curés, soldats, étudiants, femmes, jeunes filles) de toutes conditions et de toutes religions, qui nourrissent l'intrigue de sang, de larmes et d'autres humeurs. Ils manquent parfois d'épaisseur, mais leurs contradictions, volte-faces, faiblesses, permettent à l'auteur, avec un humour truculent, de se moquer de l'église, des médecins, des notables et des réformés eux-mêmes, et de dérouler dans une ambiance colorée ce morceau d'histoire de France peu glorieuse, s'agissant des débuts d'une guerre civile.
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