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Critique de Papapulpobonito


Un livre historique qui est une "biographie romancée".
Ici, Robert Merle s'est inspiré d'un dossier psychologique et des éléments d'un procès pour reconstituer la vie du personnage Rudolf Hoess, qui sera nommé Rudolf Lang dans le livre.

On suit ici la vie d'un enfant allemand, issu d'une famille dont l'arrière grand père, le grand père, le père et l'oncle étaient militaires.
Élevé dans le monde militaire, et donc dans la rigueur et l'application formelle des ordres, adulte, il s'est lui même porté vers l'armée, en étant volontaire lors de la première guerre mondiale.
Après celle ci, et après le traité de Versailles, et la situation catastrophique du pays, il connaîtra la misère.

Le jour où il a prévu de mettre fin à sa vie, il sera secouru par un homme qui le fera rentrer dans la SA, le sortant ainsi de la misère et lui donnant de nouvelles perspectives.
Rudolf sortira donc de la misère et deviendra donc général... en charge de l'organisation interne du camp de concentration d'Auschwitz, et de toute les atrocités en découlant. L'homme qui, lors de son procès a contesté l'accusation d'avoir tué six millions d'hommes en affirmant en avoir tué "seulement" deux millions. Et le tout sans jamais remettre ne serait ce qu'un ordre en question.

Un livre très sombre donc, mais à lire absolument, surtout dans le contexte actuel, où les théories du complot fleurissent, collant des étiquettes de parfaits coupables à des gens n'ayant rien demandé. Dans ce contexte, où les gens tolérants ont une vision tellement fermée de la tolérance qu'elle ne semble plus l'être. Dans cette société où la cancel culture, le rejet, la mise de côté systématique de certaines personnes devient très fréquente et où certains courants de pensée sont systématiquement mis à bas et proscrits, où les manifestations font l'objet de mises à sacs ciblées. Il est peut être important de se rappeler que suivre des mouvements sans jamais les remettre en question, c'est laisser la haine prendre le dessus sur l'humain, et que laisser la haine prendre le dessus, c'est dangereux, et très souvent dramatique.
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