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Critique de fredho


Début du xxè, Rudoph Lang grandit dans une famille allemande composée de deux grandes soeurs, d'une mère au foyer et d'un père tyrannique et très pieux. le père ayant commis un pêché de jeunesse pendant un voyage en France, souhaite faire de son fils un prêtre afin d'expier sa faute. Sous l'autorité de ce père bigot, la famille subit une éducation catholique très stricte, contrainte aux prières quotidiennes.
Un jour Rudolph, sous un accès de colère, casse la jambe de l'un de ses camarades, celui-ci ne le dénoncera pas, mais Rudolph ira se confesser auprès du prêtre de l'école. le soir même, il s'aperçoit avec stupeur que son père est au courant, et croit que le prêtre l'a dénoncé. A ce jour, le jeune garçon perd à jamais la foi en Dieu.
Après la mort de son père, Rudolph conserve malgré tout, cette discipline religieuse inculquée par ce dernier.
La 1ère guerre mondiale éclate, le jeune adolescent alors âgé de 16 ans essaie de s'enrôler sur le front mais trop jeune, il est vite refouler. Il se porte alors volontaire dans un hôpital militaire où il fera la connaissance d'un dragon de cavalerie qui lui inculquera le sens du devoir patriotique. Par conséquent, Rudolph s'éloigne définitivement de l'église chrétienne et de sa famille, et n'aura dorénavant qu'une église : l'Allemagne.
Après la guerre 14-18, il connaît pendant une longue période le chômage, la faim et le froid. La misère pousse le jeune homme à rejoindre différents groupements militaires, ainsi en 1920 il adhère au parti nazi. Il retrouve alors les ordres et la discipline, ses seules raisons de vivre.
Après la prise de pouvoir d'Hitler, Himmler qui voit en Rudolph Lang un bon organisateur, lui fait rapidement grimper les échelons et lui confiera par la suite, le poste de commandant au camp d'Auschwitz où il aura ordre de supprimer le plus grand nombre de juifs...

Sous la belle plume de Robert Merle, nous pénétrons dans l'âme perverse d'un nazi, nous parcourons l'ascension d'un homme déshumanisé, qui ne montre ni sentiments, ni pitié. Guidé par les ordres et la discipline auxquels se soumet volontiers Rudolph Lang, il ne mettra à aucun moment en doute la gravité de ses actes, et se pliera à l'autorité hiérarchique.
Rudolph Lang n'écoute pas sa conscience, il ne pense pas et n'a qu'une devise :
« Mon devoir est d'obéir ».
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