Robert MERLE rebaptise ici
Rudolf Hoess, le commandant du plus grand camp nazi qui s'était vu fixé la tâche machiavélique d'industrialiser et de rentabiliser l'éxécution massive des juifs.
On demeure donc sur une fiction mais je trouve que l'approche faite par l'auteur de ce personnage qui n'aimait rien tant qu'obéir aux ordres est assez proche de la réalité. On découvre une enfance où les principes judéo-chrétiens sont imposés comme règles dans la vie de chaque jour. Où il est impossible de savourer des instants, de laisser libre cours à ses sentiments où il faut en permanence se surveiller, se contraindre.
Plus tard, ayant fait abstraction de toute humanité, étant un monstre à l'état pur, on voit Hoess s'appliquer à compter ses victimes comme s'il s'agissait de vulgaires pièces mécaniques : "des unités". Grand Hoess qui voulait tant plaire à sa hiérarchie, tant réussir dans la mission qui lui incombait, au mépris de toute autre considération. Sauf que ce n'étaient pas des unités qu'il manipulait, mais des vies humaines. Effrayant tant on va dans l'ignominie. Ou, quand la folie mène le monde... A lire, vraiment.
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