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Critique de Darjeelingdo


« La nuit commence ce jour de Pâques où L Histoire cesse, faute d'objet : la civilisation dont elle racontait la marche a pris fin. »

Malevil est un roman post apocalyptique rural : nous sommes dans les campagnes du Périgord, ses forêts, ses terres agricoles, ses bastides et ses châteaux. C'est justement protégé par les murs épais de l'un de ses châteaux adossés aux parois rocheuses qu'un petit groupe va survivre à
« l'Evenement » , comme est tacitement appelée l'explosion vraisemblablement nucléaire qui a tout détruit autour d'eux.

J'ai trouvé la description de ce monde apocalyptique plutôt réussie et beaucoup plus crédible que dans certains romans plus récents ( je pense par ex à celui de Sandrine Colette , Et toujours les forêts , que j'avais trouvé truffé d'incohérences )
Crédibles aussi les différents personnages , ces paysans hauts en couleurs, fiers de leur région , attachés à leur terre et à leurs bêtes, le monde rural du milieu du XX e siècle.

C'est un roman d'aventure : comment cette petite communauté va t- elle survivre ? A quels dangers devra t-elle faire face ?
Mais c'est surtout une fine analyse sociologique des rapports humains, une réflexion sur l'autorité et le partage du pouvoir, sur la religion vue ici comme ciment pour assurer la cohésion du groupe et comme élément de socialisation. le fonctionnement du Malevil « d'après » fait bien sûr penser aux communautés post soixante huitardes , entre retour à la terre, partage des biens et liberté sexuelle. (Le livre date de 1972)

Avec un parfait sens de la narration qui fait qu'on ne s'ennuie jamais, Robert Merle nous donne un conte presque philosophique, un roman humaniste et finalement plutôt optimiste , et ça fait du bien !
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