Par la force des arbres (BD)

Je ne saurais pas dire si j'ai aimé ou pas aimé. Je n'ai ni aimé ni détesté en fait. Cette retraite haut perchée était nécessaire pour cet éleveur happé par les difficultés administratives (et ce n'est que la partie visible de l'iceberg). Je n'ai tout simplement pas réussi à rentrer dans l'intimité de cette introspection bien qu'épurée et aérienne (dans tous les sens du terme). Les digressions documentaires sont éclairantes mais m'ont coupée du fil de l'histoire. Toutefois, le lien avec la nature, le regard posé par l'écriture et les dessins sont sompteux.

Pourquoi cette BD m'a-t-elle autant agacée ?
Parce que c'est tout simple voyons, quand on se sent mal, on va à 10 kms de chez soi se choisir un arbre pour y construire une cabane. Pas une simple cabane en branchages, non, une cabane vitrée avec des fenêtres de récupération. Au passage on crache sur le double vitrage dont la vendeuse veut équiper sa maison. Et puis, armé d'une tronçonneuse, on élague un peu et on fixe la cabane sur le malheureux chêne qui n'a rien demandé. le résultat, il faut le dire est plutôt sympathique. Alors en route ! On dit au revoir à sa femme et à ses quatre enfants, Débrouillez - vous !
On embarque quelques bocaux pour se sustenter ! A nous le silence et le chant des petits oiseaux, une vie spartiate ( mais allons, ce n'est que pour 2 ou 3 mois), un emploi du temps fabuleux (là je suis jalouse). Inconvénient : par temps de pluie, pas très bien colmatée la cabane. Mais c'est presque l'été. Pas de panique, on n'est pas en plein hiver non plus.
Et puis le miracle arrive. Au bout de trois mois, plus de déprime. On peut redescendre de son arbre et repartir du bon pied. Ah ! La force des arbres...
Le tout est un peu brouillon, l'auteur se donne une bonne conscience en nous instruisant sur la nature en forêt. Ceux qui ne connaissent pas très bien vont apprendre une foule de choses. C'est déjà ça !
Apprenons surtout à ne pas la déranger la Nature !
Terminons par un grand point positif, les illustrations sont vraiment très belles.

Cette BD, c'est d'abord un bel objet imprimé sur un papier bouffant très léger très agréable à feuilleter. Les dessins de Dominique Mermoux sont très beaux, notamment les grands formats de paysages et les animaux. La lecture de ce récit de la reconstruction d'un homme, blessé par la vie, dans une merveilleuse cabane vitrée qu'il a lui-même construite dans la canopée d'un vieux chêne me fut douce et agréable. Cela dit, en même temps que je tournais les pages, je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il était bien égoïste cet homme qui allait passer 4 mois seul dans son arbre alors qu'au sol, sa femme et ses enfants continuait à vivre, sans lui. Mais les voies de la résilience sont impénétrables, et surtout très personnelles.
Bref, un bon moment malgré une écriture un peu trop alambiquée parfois (dans une typo patte de mouche difficile à lire).

C'est l'histoire d'un homme, blessé par la vie, qui va tenter de se reconstruire en passant quelques mois dans une cabane qu'il a lui-même construite dans un vieil arbre, un chêne.

Un très bel objet livre, les illustrations sont vraiment superbes d'une grande douceur, l'histoire est faite de sujets très importants la dépression la résilience, l'écologie. J'y ai appris plein de choses sur la faune et la flore de nos forêts.

Mais voilà, je suis passé complètement à côté de cette histoire... le style d'écriture est peu être un peu "alambiqué" pour moi. Et puis j'ai peur des "petites bêtes" alors m'imaginer dans cet arbre. Brrr
J'ai mis un temps fou pour terminer cette bd et je n'en garderai pas un grand souvenir tampis pour moi

Des réflexions sur l'existence et la nature joliment exprimées et très bien illustrées (sans surprise) par Dominique Mermoux, dont j'avais déjà adoré le talent d'adaptation dans Entre les lignes. Pour des lecteurs comme moi qui ne sont pas intéressés par un long récit, ce format condense efficacement ce qu'il y a à tirer du texte originel. Seul gros bémol : il est très difficile de s'imaginer à la place du narrateur lorsqu'on est une femme sans espoir de passer tranquillement et sans crainte une nuit seule dans la forêt, évidemment.