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Tout d'abord merci à Babelio d'avoir retenu ma candidature pour cette masse critique.
Cette histoire démarre sur une note tragique, sur une mort. Cette mort va faire ressurgir des souvenirs de jeunesse de notre personnage principal.
« Certains ont l'alcool triste, moi c'est l'amour. »C'est ce qui ressort de ce roman où un homme sur la fin de sa vie se rappelle sa jeunesse et ses amours. Ses amours gays, ses rencontres dans une boîte de nuit.. on croise alors un ancien ami et son oncle drag queen flanqué d'une vieille chauve sénile. Cette troupe finit par passer une soirée déjantée et la termine dans une boîte gay.
Mais tout cela entraîne une introspection de notre personnage principal sur sa vie, son orientation sexuelle et son origine. Il s'agit d'une exploration intérieure et d'une remise en question complète sur ce qu'il'désire ou ne désire plus.

« Je voulais qu'il soit le souvenir : non pas l'amour qui engendre tous les autres mais celui qui les tue tous ». Ou comment garder intact un amour sans l'avoir à ses côtés et faire le choix de l'abandonner.

Ce livre n'est clairement pas le style que j'ai l'habitude de lire. Est ce pour cela que je n'ai pas adhéré et que j'ai davantage subi ?
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J'ai reçu ce roman dans le cadre d'une opération masse critique. La Java est le nom d'une boîte à Strasbourg, lieu de rencontres et de fêtes très arrosées des gays. A travers la rédaction des mémoires d'un viel homme, le lecteur revit l'insouciance de quelques mois de sa jeunesse. Séduisant et sans attache, il débarque à 20 ans de Brest et veut profiter de sa liberté. Autour d'un verre, au bar de la Java, le personnage central tombe amoureux de Jean. Il emménage avec lui mais se débat très vite quand il comprend que pour du "bon" sexe, il perd son objectif. Il renonce donc petit à petit à cette relation intime pour garder la liberté qu'il est venu trouver loin de son domicile familial.
Ce roman est intéressant pour l'atmosphère seventies et l'errance de ces personnages.
J'aime les opérations masse critique car elles me permettent de sortir de ma zone de confort. Merci
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La Java est un premier roman sorti pendant cette rentrée littéraire. Ce qui m'a attiré, c'est l'idée : un homme vieillissant revient sur son passé et nous raconte son année à Strasbourg, entre sa relation avec Jean et ses nuits à la Java, un club gay. Les personnages m'ont intrigué : si différents de ce qu'on peut lire d'habitude. Et la forme est très intéressante : ces aller-retours, ce point de vue toujours présent sur les actions, ce recul, c'est ce qui fait toute la force du roman. Ça et l'écriture de Goldi Merville : c'est une nouvelle voix forte qui vient d'éclore (l'auteur a 23 ans !) et que je vais suivre.
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Suite à une dernière rencontre avec un vieil ami (celui-ci meurt en plein repas), le narrateur se remémore ses 20 ans ; Adrien, son ami mort, Jean, son amant de l'époque et la Java, le club qu'ils fréquentaient.
Porté par une présentation alléchante et quelques bonnes critiques, moi-même toujours curieux de découvrir de nouveaux auteurs LGBT, ce livre avait à priori tout pour me séduire.
Raté ! Dès les premières pages envie de passer à autre chose. Reçu dans le cadre d'une masse critique, je me devais d'aller jusqu'au bout avant de partager mon avis (qui n'a fait que se confirmer !).
Du début à la fin j'ai trouvé la narration brouillonne, le style (présenté par l'éditeur comme moderne !?) m'a paru désuet, presque caricatural, volontairement outrancier et à la limite racoleur.
...Non, il ne suffit pas de retirer le « ne » des phrases négatives pour donner l'illusion d'un langage parlé, surtout accolées à des phrases très littéraires. J'avoue que cela a eu le don à la longue de me faire grincer des dents !
J'ai eu l'impression de lire une suite de formules à l'emporte-pièce (ces fameuses punchlines qui alignées les unes après les autres ne suffisent pas à faire un récit cohérent) et de clichés dépassés sur le milieu gay.
« Mes provocations sont vides et les phrases que j'aime le plus, vulgaires et bruyantes » (p.19) résume bien le propos.

Plusieurs points du récit m'ont laissé dubitatif. Tout d'abord cet « ami » qui meurt sous ses yeux, ce qui le soulage presque (!?), qu'il dit ne pas vraiment connaitre mais dont il dresse le portrait régulièrement durant ces 260 pages.
Puis cette histoire d'« amour » avec Jean, personnage avec lequel il dit avoir peu parlé et peu partagé (à part sexuellement). Une rencontre et une rupture sans rien de bien marquant alors que cette histoire est censée être le pilier de ce roman.
Freddy, l'oncle d'Adrien remporte la palme, « vieillard lamentable » de 60 ans (!) décrit dans une confusion totale comme drag-queen, travesti et transsexuel (le tout dans un même passage). J'avoue m'être demandé si l'auteur était vraiment un jeune de 23 ans pour écrire de cette façon (désolé mais je crois que j'aurais vraiment dû m'arrêter aux premières pages !)
Et pour finir, ce narrateur décrit comme vieillissant, se rappelle ses 20 ans…avec Smartphone et Grindr (application de rencontres gay qui n'existe que depuis une quinzaine d'années), il n'aurait donc que 35 ans ? Je sais qu'on est vite considéré comme « vieux » dans le milieu gay mais quand même !
Même sur ce point je crois que les choses ont évolué (d'après mon avis de « vieillard » gay de presque 50 ans !)

L'auteur a quelques bonnes idées mais n'en exploite aucune réellement, il se disperse dans une succession de scènes qui n'apportent pas grand-chose au récit à part conforter des clichés qui ont la vie dures sur les relations gay et leur mode de vie (alcool, sexe, etc…), ce qui m'a plus questionné sur l' image qu'avait Goldi Merville du milieu homo et celle qu'il voulait en donner qu'autre chose.

Sur le thème du temps qui passe et de l'âge qui avance, mieux vaut lire ou relire « le temps voulu » d'Yves Navarre dont l'écriture à la fois brute, sensible et poétique n'a pas pris une ride.

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La Java est le premier roman de Goldi Merville qui, à seulement 23 ans, cultive avec talent l'art de la punch-line sardonique entremêlée de poésie.

Il nous rappelle avec efficacité ce que les étés peuvent avoir de cauchemardesque quand on s'ennuie (ce qui m'a poussé à écouter le titre Summertime Sadness de Lana del Rey en boucle pendant l'écriture de cette chronique, histoire de me mettre dans l'ambiance).

Ce roman aurait très bien pu se nommer la fuite ; celle du narrateur, incapable de trouver sa place et de se reconnaître dans la communauté homosexuelle, celle du temps qui crée un labyrinthe particulièrement pernicieux pendant cet interminable été.

Quant à l'identité gay, valorisée par la beauté physique, elle apparaît comme superficielle, lorsqu'elle n'est pas totalement déformée par la vieillesse (à ce sujet, les mots du narrateur sont assez durs, entre proie juvénile et prédateur âgé).

Et gare à cel.lui qui pénètre dans la Java : les garçons y sont aussi beaux que leur moeurs sont légères. Leur jeunesse est perçue comme un atout qui les rend supérieurs.

En marge et souvent fasciné, le narrateur (anonyme, contrairement aux autres protagonistes de son récit) se fait l'observateur de cette faune particulière.

Le vieil homme questionne à rebours les premiers pas qu'il a fait dans la communauté homosexuelle de la Java, lieu de tous les espoirs et des désillusions.

Que voulait-il y trouver ? Une famille ? Un sentiment d'appartenance ? Une perte volontaire de soi-même ?

Dès le début des confessions du narrateur, il est clair que la passion sera rarement de la partie : sa jeunesse était déjà marquée par le cynisme et le désabusement (même s'il se prétend romantique). La poésie qui ponctue ses souvenirs oscille entre le lyrisme et le prosaïsme (commun, sans idéal, vulgaire).

Ses sentiments de tendresse concernent surtout l'émouvante beauté de son compagnon (le fameux Jean, beau et simple d'esprit), les côtés grotesques de l'oncle drag-queen de son ami, les montagnes allemandes qui se dessinent au-delà de Strasbourg...

Le saut dans le passé ramène le narrateur dans cette ville qui se situe à la frontière allemande. Elle tient une place significative dans les souvenirs évoqués, si bien qu'elle devient un personnage à part entière, aussi nuancé que ceux qui croisent le chemin du narrateur.

L'intérêt de ces confessions rédigées par un narrateur âgé réside dans le fait qu'il est difficile de savoir si l'ironie qu'il se prête à 20 ans est d'origine ou née de son regard vieillissant (un ton qui m'a parfois posé problème. le narrateur avait parfois l'air de se gargariser avec ses propres formules). D'autant plus que sa position particulière, entre passé et présent, lui permet de poser un nouveau regard sur les personnes qui ont traversé sa vie.

Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est la valorisation du souvenir amoureux, point de départ de la confession.

L'auteur réveille la nostalgie de ces lieux irrémédiablement perdus, rendus encore plus précieux par leur distance temporelle.

Pour décrire la chambre de son ancien amant, la plume du narrateur devient pourtant hésitante : il y a toujours de la difficulté à reproduire les détails d'un souvenir.

La Java permet d'explorer un monde aussi fascinant que décadent, exposant une errance existentielle manifestement partagée par beaucoup de membres de la communauté du night-club, qui se gavent de sexualité pour se définir. Les airs glauques de la Java m'ont rappelé une boîte de nuit LGBT+ (également assez crade) dans laquelle j'allais régulièrement à 20ans. le genre de clin d'oeil mémoriel qui pique.

Les + :

- le style cru, froid de l'auteur (j'aurais juste un reproche à faire à certaines descriptions qui se répètent régulièrement pour accentuer certaines caractéristiques pathétiques mais qui, selon moi, tiennent davantage du superflu insultant)
- La beauté de la poésie quand elle concerne des moments de tendresse










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Très belle histoire d'un jeune homme en questionnement sur la vie et sur l'amour à l'âge de 20 ans, le tout enveloppé dans un récit poétique et chargé d'émotions intimes. Une plume incroyablement audacieuse et lyrique ! Je ne peux que recommander ce livre.
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