Dans un instant, ce sera le tour des bandilleros, l'un après l'autre, rituel parfaitement réglé, manières raffinées, efficaces, pour ce qui est de distiller la souffrance, ordonnées, lentes, meurtrières. Pour cette fois on ne décrit pas le supplice. On est tout simplement en train d'incendier la République. Il n'y a rien à sauver dans l'épaisseur des braises, même pas la couleur, son reflet, le rouge, le noir, palpitant sous la cendre d'une incandescente fin. (P. 254)
L'instruction ouvra la voie du libre arbitre , la route du penser oui, du rétorquer non, de prendre sur soi de feindre quelquefois d’obéir, pour ne pas finir le voyage en martyr, quelle horreur ! [.....] Elle dégage le chemin du penser que tout se bouleverse un jour, se bouleversera. Ce jour là, il convient d'être présent, bien réveillé, parfaitement droit. (P. 48)
Je crois qu’être originaire de Grenade(…) me confère une certaine compréhension envers les opprimés, une sympathie légitime envers le Gitan, le Noir, le Juif …le Maure que chacun porte en soi
(...) sous la fausse apparence d'une gaieté inébranlable, Frederico est extrêmement inquiet à propos de la situation politique de son pays. A Buenos Aires, il interroge systématiquement les journalistes sur les événements qui se déroulent en Espagne.
Je crois qu’être originaire de Grenade(…) me confère une certaine compréhension envers les opprimés, une sympathie légitime envers le Gitan, le Noir, le Juif …le Maure que chacun porte en soi
L'ignorance soumet. L'Eglise le sait, en a fait son pré carré qui fleurit de toute son influence. L'instruction aguerrit, elle enrayé la suggestion des soutanes. Depuis la nuit des temps, dans ce pays, les politiques, les militaires l'ont compris, qui courtisent le religieux [...] Leur complicité date de Mathusalem. (P. 47)