Je n'ai pas d'attirance pour toi

J'ai découvert le roman de Marie Meyel, qui décrit avec une plume fluide, la relation extraconjugale que Claire souhaite entretenir avec Pierre.

Claire est une maman qui a pour habitude d'accompagner la classe de ses filles dont Pierre est l'instituteur. Un soir, elle lui avoue ses sentiments. "Je n'ai pas d'attirance pour toi" sera la réponse du professeur.

La narration est originale, chaque chapitre retrace le point de vue d'un personnage, principal ou non. C'est ce qui à mon avis est le point fort de ce roman.

Auteure à découvrir.

Aimer Aujourd'hui... Nous pouvons tous être des héros de romans !
« Je n'ai pas d'attirance pour toi »...
C'est violent. On a tué pour moins que ça...
Ce pourrait-être le début d'un roman policier ou d'une vengeance.
D'un amour impossible ou d'un amour fou.
C'est un roman choral. L'histoire est racontée par Claire, mariée, mère de trois enfants, par Pierre, directeur et professeur des écoles dans l'établissement des jumelles de Claire, et par leurs proches qui interviennent de manière aléatoire.
Marie Meyel décrit ainsi les différentes manières d'aimer aujourd'hui, chez les jeunes adultes et la génération précédente où on a encore envie de plaire, d'aimer, de faire l'amour et de vivre le « Carpe diem ».
Les chapitres sont courts, à la fin de chacun on se demande si l'histoire va se continuer de manière linéaire ou si un virage va se produire et dans quel sens. Qui va poursuivre le récit ? On s'interroge. On est curieux, alors on tourne les pages et le roman devient rapidement un « page turner ».
Pourtant, ordinaires. C'est ce qui nous interpelle le plus au début. Les personnages sont honnêtes envers eux-mêmes, dans leur introspective et honnêtes envers les autres.
On se glisse aisément dans leur psyché : ce pourrait être vous, moi, votre voisin. Il ne peut rien se passer. Pourtant, on pressent que le diable veille et que le drame couve au bout du tournant. « Je t'aime, moi non plus ». Dans ce jeu du chat et de la souris, qui est le chat, qui est la souris ?
Claire peut-elle s'autoriser à prendre pierre pour amant ou peut-elle se contenter d'un « pseudo meilleur ami » ?
Mais le désir est là. L'envie de faire l'amour irrationnel et irrésistible. Alors l'action s'accélère jusqu'au final inattendu, brutal, glaçant.
« Les gens heureux n'ont pas d'histoire ». Marie Meyel nous montre que les gens ordinaires ont une histoire, vous, moi, votre voisin, et qu'elle peut être racontée.
Andy Warhol nous prédisait notre quart d'heure de gloire, Marie Meyel montre que nous pouvons tous devenir les héros d'un roman, et que notre histoire peut être racontée et devenir passionnante. Tout dépend du talent du conteur. Marie Meyel a ce talent-là, comme Jésus, aux noces de Cana avait celui de transformer l'eau en vin, le meilleur de la cave...
Je suis sorti de ce roman plein de questions sur moi : qu'aurais-je fait à leur place ? Et de questions sur l'écriture, son pouvoir, sa magie.
« Merci pour ce moment », pour ce roman, Marie Meyel.

Je n'ai pas d'attirance pour toi nous raconte le quotidien de deux personnes aux vies tranquilles et sans émois, du moins à première vue : une mère de famille, mariée, qui s'occupe de ses filles avec amour, et un professeur d'écoles, qui enseigne à ces mêmes filles. Ils se rencontrent régulièrement, discutent aimablement, jusqu'au jour où tout bascule !

Deux destins liés, deux visions de la vie et de l'amour qui se confrontent, deux héros communs mais captivants. Un roman pas comme les autres !

Une belle histoire d'amour et de vie
Nous suivons les points de vue internes des deux personnages avec plaisir ; les tons, réflexions, doutes, et questionnements nous parlent d'emblée et ne nous ennuient jamais. On s'attache vite à ces deux figures qui nous ressemblent, et avec qui nous partageons de nombreux points communs. Dans ce livre, il ne se passe pas grand-chose, et en même temps il se passe beaucoup ! La manière de s'exprimer, la plume fluide et efficace nous accrochent ; le moindre soubresaut de pensées, la moindre déconvenue nous interpelle. le lecteur est littéralement plongé dans l'intrigue, grâce à une plume addictive !

Bien que le titre soit clair – il exprime le fait que le professeur n'est pas attiré par la mère de famille, le lecteur se doute d'un traquenard, d'une chute étonnante ou d'un retournement de situation croustillant. Tout le suspens se joue dans cette attente : Craquera-t-il, craquera-t-il pas ? Osera-t-elle tout, n'osera-t-elle pas ? La relation ambigüe – je m'approche et tu t'enfuis, tout comme je m'avance et tu ne le remarques pas, amène du piment à l'ouvrage et, surtout, nous aide à réaliser que cela pourrait arriver à n'importe qui, nous y compris. Les situations restent cohérentes, plausibles, réalistes ! Les dialogues marchent à la perfection, ils nous donnent à assister à un véritable spectacle dynamique.

Un questionnement sur soi-même
Malgré l'amour qu'elle éprouve pour son mari, l'héroïne rêve de nouvelles sensations, de retour en arrière où la passion se faisait encore vivace, où la surprise marquait un quotidien moins terne, moins rangé. Nous avons tous ressenti ce balancement, cette sensation de se laisser porter par le courant sans vraiment réagir, ou prendre plaisir à notre vie. Comme si un robot nous remplaçait et que l'on observait l'extérieur à travers ses yeux.

Appelez cela crise de la quarantaine (trentaine, cinquantaine…), dépression ou folie… le problème reste le même : comment redonner à notre environnement tout son sel ? le roman revisite cet état de ballotement avec brio, et nous interroge également sur nous-même. Entre malaise et excitation, joie et peine, l'histoire nous offre à passer par de multiples émotions très différentes.

Un point de vue original
L'histoire d'amour dépeinte n'a rien de niaise, même si elle reste romantique, à sa manière, mais aussi belle et émouvante. Ici, l'amour porte une autre teneur, une autre saveur. Il est à la fois plus terre à terre et léger. Les deux protagonistes ont un passé chargé et de l'expérience.

Un point de vue original sur un thème pourtant déjà traité à de maintes reprises (adultère, crises, envie de changement…). le roman amène à distiller les méandres de l'âme humaine (ses défauts comme ses qualités) ; les certitudes des lecteurs se voient mises à mal. Nos principes se retrouvent également malmenés. Et c'est tant mieux !

Une fin inattendue
Les dernières lignes du roman étonnent par leur parti pris – et peut-être moralité douteuse. Scène difficile, moins ouverte que le laissait supposer le roman auparavant, elle est pénible à assimiler pour des âmes sensibles, et arrive surtout alors qu'on ne s'y attendait pas ! Pas. Du. Tout. Vraiment. Pas. Du. Tout.

Bravo à l'auteure de terminer sur une note aussi incisive et poignante, qui marque irrémédiablement les esprits. Cependant, elle laisse un arrière-goût étrange, qui nous garde indéfini sur la conclusion : fin heureuse ou pas, alors ? A vous de vous en faire votre propre idée !

En bref
Une histoire de vie touchante et un questionnement sur soi-même.
Deux héros qui nous ressemblent.
Du rythme et du suspens.
Une plume addictive.
Le lecteur passe de la joie à la peine, de l'excitation au malaise.
Une chute marquante, qui restera dans la mémoire !

[Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce roman est présente au lien suivant : https://www.lavisqteam.fr/?p=59705

J'ai mis la note de : 18/20]
Lien : https://www.lavisqteam.fr/?p..

A travers les différents points de vue des personnages principaux, Marie Meyel s'amuse avec nos nerfs. Elle titille nos certitudes, nous poussent dans nos retranchements. La romancière réussit en effet à nous plonger dans les abîmes et les contradictions de l'amour ou du non amour, puisque nous nous identifions, tour à tour, à chaque personnage : la femme mariée, le mari délaissé, l'instituteur pour lequel la femme jette son dévolu … Est-ce immoral d'ailleurs de vouloir une liaison ? Lorsque vous êtes dans la peau de l'épouse, vous vous demandez : « Est-ce que j'aime mon mari ? Est-ce de la simple attirance que j'éprouve vis-à-vis de cet instituteur ? » Dans la peau de l'instituteur, cette fois, c'est la lancinante question ; « Cette femme mariée, me rebute t-elle physiquement à ce point ? Dans la peau du mari, des trois personnages principaux mêmes, les questions fusent : « Finalement : qu'est-ce que l'amour ? le désir pour l'autre ? »

Attention donc car on ne ressort pas indemne de cette lecture. Vous risquez fort de vous interroger sur vos propres attirances sexuelles, vos amours, vos désamours, votre solitude même… C'est un livre que je conseille : la plume légère, fluide de Marie Meyel nous rend la lecture de son roman très agréable …

Claire est une mère au foyer heureuse en mariage, mais désoeuvrée.
Pierre est directeur d'école, et c'est aussi le professeur des jumelles de Claire.
Claire est une très belle femme, Pierre est un homme plutôt quelconque qui se laisse un peu aller depuis son divorce.
Contre toute attente, la sage Claire va craquer sur Pierre et lui envoyer un message sans équivoque via Facebook.
Contre toute attente, la réponse de Pierre va être une véritable douche froide pour Claire : « Je n'ai pas d'attirance pour toi ».

Dans ce roman écrit à la première personne (ou plutôt aux premières personnes puisque chacun se raconte au fur et à mesure des chapitres : Pierre, Claire, mais aussi leurs proches) Marie Meyel dévoile ses personnages petit à petit, par touches successives : leur pensées intimes, leurs valeurs, leur passé, leurs blessures, leurs failles, leurs travers, leurs fantasmes… Plus on avance dans la lecture et plus les filtres tombent.
Ses personnages se lâchent avec un côté transgressif quasiment jouissif, jusqu'à une fin sans retour.

Une chose est sûre, ce roman et les questionnements existentiels de ses personnages donnent à réfléchir et vont me trotter dans la tête un bon moment !

Mon avis

Je remercie Marie MEYEL pour l'envoi de son roman « Je n'ai pas d'attirance pour toi » que j'ai gagné récemment lors d'un concours. J'ai ainsi pu découvrir la plume fluide et sensible de cette auteure.

Je remercie également Marie pour la très gentille dédicace qui m'a beaucoup touchée. La très jolie couverture m'a de suite interpellée.

C'est sous la forme de journal intime que l'auteure donne successivement la parole aux protagonistes de son roman. Ainsi Pierre, enseignant divorcé, Isabelle , son ex-femme, Claire la mère de famille et Olivier son époux, nous livrent leur quotidien et leurs pensées.

Nous découvrons que Claire a « eu un coup de coeur » pour Pierre et lui a envoyé un message sur facebook afin de lui en faire part. Celui-ci ne semble toutefois pas ressentir les mêmes sentiments.. mais ne faut-il jamais dire : fontaine je ne boirai pas de ton eau.. » ?

Notre héroïne est lasse de sa vie d'épouse et de mère au foyer. Bien qu'elle soit fidèle et heureuse avec son époux Olivier, elle a craqué sur Pierre et souhaite exister et donner un peu de piment à sa vie.

Les personnages sont authentiques et attachants. L'histoire est sympathique et se lit très facilement.

J'ai bien aimé ce roman contemporain original, empli d'amour, dressant le portrait d'un homme et d'une femme simples auxquels nous pouvons aisément nous identifier, que j'ai lu d'une traite et avec lequel j'ai passé un bon moment de lecture et de détente.

Je le recommande vivement aux amateurs du genre.


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Qu'ils soient mariés ou divorcés, les personnages du roman sont à la croisée des chemins sur le plan sentimental. Claire, notamment, ne comprend absolument pas pourquoi son coeur s'emballe subitement pour Pierre alors qu'elle est heureuse en couple avec Olivier. Serait-ce la crise de la quarantaine ?
Grâce à une narration croisée avec une alternance de points de vue, on a plaisir à découvrir, peu à peu, les envies, les désirs et les doutes de chacun.
Avec un style fluide et des chapitres courts, « Je n'ai pas d'attirance pour toi » est une histoire très contemporaine qui se lit facilement et nous émeut tant les sujets abordés nous parlent. La fin est particulièrement surprenante et réussie. C'est une lecture que je vous recommande vivement !

Porté par la plume légère de Marie Meyel, ce récit peut vous toucher ou vous étonner. Pour autant , il pourrait arriver à chacun de vous de le vivre.
Le coeur a ses raisons que la Raison ignore, paraît-il. Je pense que cette histoire ne peut que résonner en chacun de nous car si elle si banale, elle est certainement plus courante qu'on en veut le croire.
J'ai été étonnée de la réaction de certains personnages, je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler cette belle romance qu'il faut lire pour se l'approprier et se faire sa propre opinion.
Un beau livre à lire !

Hello,

Mon petit retour sur Je n'ai pas d'attirance pour toi de Marie Meyel
Un beau jour Claire se sent incroyablement attirée par Pierre alors qu'elle est pleinement heureuse avec Olivier. L'attraction est la plus forte et elle bouleverse Claire. Elle prend son courage à deux mains et écrit à Pierre. À partir de là tout s'emballe dans la vie, le coeur et la tête des divers personnages.
La plume de l'auteur reste légère pour aborder un thème délicat qui est celui de ‘l'Amour qui décide de déployer ses ailes sur une autre personne que celle qui partage votre vie. Simple coup de coeur ? Simple désir sexuel ? Réels sentiments ?
Les protagonistes avec chacun leur vision tendent alors à démontrer que parfois lutter ne sert vraiment à rien.
J'ai beaucoup aimé ce regard croisé qui met en avant chaque personnage à tour de rôle. J'ai trouvé intéressant de laisser la place aux enfants qui connaissent le divorce, puis les familles recomposées et ensuite le choix de leur père ou mère qui bouleverse une nouvelle fois leur quotidien.
Ce court assez court met en évidence la complexité des sentiments amoureux de façon très subtile, mais aussi complexe. Tout n'est pas blanc ou noir. Tout est une question de choix, de cheminement et de ressources que l'on possède à l'instant T.
L'amour est le plus beau sentiment qui nous est donné de vivre, mais aussi le plus cruel et le plus compliqué. Marie Meyel nous interroge aussi sur le fait de savoir si l'on peut aimer deux personnes à la fois.
Aucune morale dans ce roman que j'ai lu d'une traite, juste un tableau complet de ce que chaque membre d'un trio amoureux peut ressentir.
Un agréable moment de lecture qui m'a fait découvrit cette auteure que je relirais sûrement entre deux romans plus noirs.

Résumé :
Claire a eu un coup de coeur pour Pierre et a osé lui écrire. A quoi s'attendait-elle en envoyant ce message ? Certainement pas à ce silence qui lui a paru interminable, suivi de cette réponse qui lui a fait l'effet d'une douche glacée : Je n'ai pas d'attirance pour toi.
Claire ne se reconnaît plus, elle n'a rien d'une midinette. Elle est mariée à Olivier, mère de trois enfants et vivait jusque-là une vie paisible. Pierre, divorcé, professeur des écoles et directeur de l'école de Valforey dans la Drôme, est le professeur des filles jumelles de Claire.
Comment Claire va-t-elle désormais pouvoir côtoyer Pierre, elle qui a l'habitude d'accompagner la classe de ses filles lors des sorties scolaires ?
Au fil de l'histoire écrite à la première personne, les voix de Claire, de Pierre et celles des personnages qui entrent en scène tour à tour dessinent un émouvant portrait de femme et un non moins bouleversant portrait d'homme.
Un récit si réel que vous pourriez bien vous y reconnaître ! La vie

Ce roman est construit un peu à la façon d'un journal intime. Chaque court chapitre reflète les pensées d'un des protagonistes, Claire le personnage principal, Olivier son mari et Pierre l'homme qui l'attire inexorablement. On est vite happé par cette histoire singulière et prenante et l'on suit avec déletation l'évolution des sentiments De Claire et Pierre. ce roman est bien construit et nous conduit peu à peu vers une fin assez troublante.