A scène avait quelque chose de totalement irréel. Être là, en compagnie d’un criminel aux noirs desseins comme dans un salon mondain, entourée de créatures à l’aspect monstrueux qui montaient la gade à côté de la table, et servie par un nain habile à l’aspect repoussant, c’était comme un cauchemar éveillé.
- Je suis peut-être parano, mais je préfère vérifier : la dernière fois qu’on a vu une silhouette amie dans la forêt, c’était un monstre déguisé. Dites-moi un truc qu’on est les seuls à connaitre, par exemple.
- Voyons… Je suis le congénère des jardiniers paysagistes qui ont « fumé de la moquette ». ça te va, comme preuve ?
Jamais… Tss, tss. Un mot qui ne devrait pas exister. Il est aussi excessif et ridicule que « toujours ».
On en a déjà parlé : on va à Néourvellen, on interroge les elfes, on trouve le seigneur noir et on délivre mes parents. Ensuite on va chercher les vôtres, et puis basta. Il est clair, le programme, dit Ileana.
Tragique fait divers dans la forêt d’Edelynn : un valeureux guerrier, alourdi par les kilos de nourriture, n’arriva plus à bouger son armure et se fit trucider en deux secondes par les ennemis moins bien nourris, récita Claire.
N’oubliez pas qu’ici la beauté cache souvent de grands dangers.
Comme dirait ce cher Benoît, elle ne se prend pas pour une queue de cerise. Bizarre, ces expressions humaines, qui pourrait bien se prendre pour une queue de cerise, à part un type à enfermer ?