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Critique de JIEMDE


JIEMDE
28 décembre 2020
Année après année, mois après mois, lecture après lecture, je tente - sans jamais y arriver - de combler le tonneau des Danaïdes de mes lacunes littéraires. Et Deon Meyer en est une, n'ayant jamais succombé à cet « auteur de polar préféré des Français », bien que voyant régulièrement passer des chroniques louangeuses sur ses livres. Bref, c'est chose rattrapée avec La Proie, traduit par Georges Lory. Et c'était plutôt pas mal !

Dans un montage classique mais maîtrisé où deux intrigues parallèles vont se rejoindre – la première sur la mort d'un ancien flic jeté par la fenêtre d'un train de nuit en Afrique du Sud ; la seconde sur le retour aux armes le temps d'un contrat, d'un ancien sniper rangé des assassinats – Meyer réussit à accrocher son lecteur grâce à deux atouts majeurs.

La mise en situation politique tout d'abord, avec un livre qui aborde en toile de fond l'incroyable gaspillage de l'héritage des années Mandela, par ceux de son camp qui lui ont succédé au pouvoir. Madiba n'a plus qu'à se retourner dans sa tombe : l'appât du gain et la corruption ont vite remplacé l'esprit de réconciliation nationale.

Le travail des personnages ensuite, avec deux flics récurrents de la brigade des Hawks, travaillés depuis plusieurs opus. Benny Griessel comme Vaughn Cupido, si flamboyants, proactifs et dynamiques dans leur facette professionnelle, apparaissent ici tellement vulnérables dans leur vie privée : l'un au moment de demander la main de sa compagne et l'autre tentant de se faire accepter par le fils de la sienne.

Chapitres courts et dialogues dynamiques : La Proie a tout du bon pageturner efficace, qui donne envie de pousser un peu plus loin dans l'oeuvre passée de Deon Meyer.
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