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Critique de saigneurdeguerre


Ce qui était l'Afrique du Sud. Après la pandémie mondiale. Année du Chien.
La pandémie mondiale a frappé ! Moins de 5% de la population a survécu au virus « à couronne ». de ces cinq pourcents, il faut encore enlever tous ceux qui sont morts de faim, de soif, assassinés… ou emportés par le désespoir.
Père, Willem Storm, tel est son nom, et moi, Nico, avons survécu… Contrairement à ma mère. Elle me manque tellement !
Nous sillonnons les routes, à bord d'un énorme camion Volvo, à la recherche de nourriture, d'eau, d'armes, … de tout ce qui peut servir…
Nous sauvons une femme, Mélinda Swanevelder, dans des circonstances qu'il m'est difficile de rapporter car j'ai tué des hommes pour la première fois de ma vie.
Mon père s'est mis à rêver de créer une communauté humaine qui prendrait un nouveau départ dans la vie. Nous avons imprimé et placardé un avis faisant appel aux bonnes volontés… Nous n'avons encore trouvé personne répondant à notre appel… Mais nous nous sommes retrouvés sur les bras avec une femme colored, Béryl Fortuin, qui ne voulait pas d'enfants, mais qui s'est encombrée de seize mômes. À peine six ans pour ce qui est de la plus âgée…

Critique :

Ce qui est fabuleux avec « L'année du Lion », c'est que ce roman a été publié en 2016, soit trois années avant le Covid19. Dans ce récit, pas de vaccin pour sauver l'humanité. Deon Meyer décrit une société revenue à l'état sauvage du chacun pour soi, une société où chacun tentant de survivre, peu de gens s'encombrent d'enfants.
C'est dans un univers sans foi ni loi, qu'un homme, Willem Storm, rêve de recréer une société nouvelle, accueillante et bienveillante. Petit à petit, il s'appuie de plus en plus sur son fils, Nico. Au fil des rencontres, son rêve prend forme… Mais il reste encore bien des prédateurs pour qui voler et piller restent des activités bien plus intéressantes que de cultiver et d'élever du bétail pour se nourrir. Ce n'est pas là le seul danger : des groupes de chiens redevenus sauvages et très agressifs menacent aussi l'homme.
La vie s'organise grâce à divers talents. La ville, installée près d'un barrage, accueille de plus en plus de monde. L'électricité fournit un confort non négligeable, l'agriculture bénéficie d'irrigation, l'élevage prend forme… de telles richesses ne peuvent qu'attirer des parasites, des pillards. Heureusement, il y a Domingo pour créer un début d'armée. Sera-t-elle suffisante avec sa trentaine d'hommes pour barrer la route aux centaines de pillards sans foi ni loi ?
Il y a l'ennemi extérieur, mais se pourrait-il qu'il y ait aussi un ennemi intérieur. le brave pasteur et ses rêves de Nouvelle-Jérusalem, entièrement vouée à Dieu, est-il prêt à se plier au résultat d'élections démocratiques ?

Amies lectrices, amis lecteurs et autres, si vous ne devez lire qu'un livre qui décrit ce qu'il advient des rares survivants après une pandémie mondiale, c'est celui-là, « L'année du lion ». Malgré le drame, le suspense est omniprésent. On s'emballe et on a envie de réduire au silence les crapules qui ne manquent pas dans le récit. La présence d'un religieux rend le récit extrêmement accrocheur car l'individu est un as de la manipulation.

Cet ouvrage est vraiment très prenant. L'histoire « racontée » par le fils de Willem Storm, et par d'autres témoins, place le lecteur aux premières loges. Il visualise en direct ce qui se passe et ne tarde pas à s'imaginer témoin direct des événements. Très vite, on oublie la taille de ce pavé et seul le désir de connaître la suite compte.
Si je ne vous ai pas encore communiqué l'envie de dévorer ce livre, c'est que je suis un incapable. Ignorez-moi !
Existe aussi en livre de poche, à moins de dix euros !

PS : Il n'est peut-être pas nécessaire d'aller jusqu'à la toute fin du récit qui gâchera le plaisir de certains lecteurs par l'explication fournie par l'auteur…
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