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Critique de Dionysos89


Du méchant stéréotypé, faisons table rase ! Avec La Mangouste, Xavier Dorison et Ralph Meyer débutent la série XIII Mystery de chez Dargaud, qui doit développer l'univers de la fameuse série XIII de Jean van Hamme et William Vance.

Suite à l'énième fin (celle du numéro 19 ce coup-ci) de la série XIII, des one-shots sont commandés à des scénaristes et des dessinateurs de tous horizons afin de créer des histoires uniques, et relevant de leurs origines, sur des personnages fondamentaux de cette saga au (trop) long cours. Même si l'initiative m'énerve passablement par son évidente motivation financière, il faut reconnaître que le scénario de Xavier Dorison est très bon : non seulement il reprend parfaitement les rares informations que nous avons sur la Mangouste, mais surtout il crée une histoire plausible pour ce personnage charismatique.
Entre déboires de jeunesse, motivations louables et hésitations constantes, cette Mangouste inconnue se construit peu à peu devant nos yeux. le bon point principal à souligner ici est le fait de ne plus se contenter d'une Mangouste ennemie de XIII parce qu'elle le valait bien : ici, elle a des motivations, un code d'honneur et des techniques bien à elle. C'est rythmé, bien pensé et surtout sans volonté de faire autre chose que ce pour quoi cet opus a été commandé : raconter par quoi la Mangouste est passée pour en arriver à ce que nous la rencontrions dans la série XIII. Xavier Dorison aurait peut-être dû faire la série XIII en lieu et place de Jean van Hamme, finalement…
Nous pouvons avoir quand même quelques doutes sur la prestation graphique de Ralph Meyer, mais il s'adapte bien au trait plutôt réaliste utilisé jusque là par William Vance dans les XIII et on reconnaît bien le peu de personnages que nous avons pu croiser dans d'autres tomes. de plus, le lettrage de cette série m'a toujours semblé bizarre et ici j'ai même longtemps cru que le mentor du héros se prénommait « Hang » et non « Hans », détail tout bête, mais gênant quand même.

Des défauts à minorer, donc, mais constants tout au long de ce tome. Malgré tout, voilà bien un one-shot de bonne facture qui s'épanche comme il faut sur un personnage ô combien important et vraiment bien caractérisé. le fait que nous avons ici cinquante-huit pages, et non les quarante-huit maximum habituelles, y joue incontestablement un rôle notable…

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