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Critique de dbacquet


Le Golem était-il revenu dans les rues noires et tortueuses, comme un cauchemar, du ghetto de Prague, semant la terreur et troublant l'ordre des choses ? Dans ce quartier à l'air si vicié, des crimes se commettent et des rumeurs courent. Quand Pernath, un tailleur de pierres précieuces de la rue du Coq, reçoit la visite d'un inconnu lui remettant le livre d'Ibbour, dont les lettres, tout à coup, s'animent, laissant entrevoir dans un tourbillon d'images un hermaphrodite assis sur un trône de nacre, il ressent une sensation étrange, comme s'il eût croisé un double mystérieux ou connu une sorte d'imprégnation, de lente possession, un début d'initiation peut-être. Pernath à qui on a, après une séance d'hypnose, verrouillé tous les souvenirs, trop menaçants, et qui est comme en quête d'amour et de vérité, dans un monde si sombre qui fourmille de symboles. Ses pas nous mèneront à travers des prisons et des souterrains, des passages secrets et des pièces obscures et sans issues, comme si elles eussent été hors du temps, au milieu de cycles sans fin, et quand il reviendra, comme après un long sommeil, dans son quartier désormais dévasté, à la recherche des personnes qu'il avait connues, des choses troublantes de nouveau se produisent, comme s'il eût été un autre, à l'identité restant obscure... Ce livre avait impressionné Kafka et Borges , inspiré le cinéma expressionniste, nous restons à la fin d'une première lecture abasourdis, nous sentons que nous avons perdu pied, victime d'une sorte de sortilège ou d'élixir.
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