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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mian Mian écrit depuis l'âge de 17 ans . Elle a publié un recueil de nouvelles qui a rencontré un grand succès auprès du public , mais a été immédiatement frappé par la censure de son pays . Ce livre est son premier roman avec tout ce que cela représente de scories et de faiblesses .
En fait , l'héroïne , Xiao Hong que l'on suit dès ses 15 ans , moment où se suicide sa meilleure amie , donne l'impression , malgré ses dénégations de ressembler furieusement à l'auteur . C'est une fille un peu paumée qui quitte le lycée et sa famille d'intellectuels aisés pour une ville perdue du Sud de la Chine où elle rencontre Saining un jeune guitariste punk qui vit grâce à l'argent que sa riche maman lui envoie bien régulièrement ."Sex , drugs and rock and roll " . On a l'impression d'avoir déjà vu ou lu ça quelque part . L'univers de Xiao est glauque , morne et désespéré à souhait . Elle va de tentative de suicide en cure de désintoxication . Sniffe de l'héroïne si mauvaise qu'elle ne peut pas se l'injecter ( ce qui l'a sans doute sauvée ) et finalement opte pour l'alcool à haute dose .
L'histoire n'est pas évidente à suivre car l'auteur use et abuse des pronoms personnels et il faut chercher au détour d'une phrase , d'un complément , d'un accord de participe pour deviner qui parle ou de qui l'on parle dans toute la galerie de junkies , paumés ou prostituées de Shangaï ou de Pékin .
Pourtant Xiao semble aimer cette vie : " On se demandait si on n'avait pas le sida , on fumait du hasch du Xinjiang , on gobait des pillules à 3 yuans le flacon quand on était high , on se passait de la punk en disant que c'était de la rave , aucune importance , ça faisait tellement longtemps , on en avait marre d'attendre ."
C'est le "London calling" à Pékin avec 20 ans de décalage . Une description assez poussive d'une génération perdue .
"L'univers que j'ai décrit est le mien , tout ce que j'ai et tout ce que je suis ." Et elle termine en faisant cette remarque : " Mon écriture est une sorte d'effondrement ."
Inutile d'en rajouter . On peut attendre qu'elle s'améliore ou reprendre " Moi , Christiane F. , droguée , prostituée " ou à la rigueur "l'herbe bleue " .
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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A lire les commentaires sur ce livre, d'où qu'ils viennent, je ne m'attendais évidemment pas à un roman à l'eau de rose. Mais je reste perplexe. Ce n'est pas tant les thèmes abordés (drogue, alcool, prostitution, folie) qui me pose problème (à vrai dire, je ne rechigne jamais à lire un livre qui les aborde) mais l'abondance de leur traitement dans le récit. Sincèrement, c'est trop, c'est tout le temps et à répétition, l'auteur ne nous laisse pas un seul instant de répit. du coup, l'histoire en est un peu décousue et le livre bien trop long. Voilà, ça reste un avis subjectif bien entendu. A vous de vous forger une opinion. N'oubliez pas non plus qu'un livre, on peut le fermer définitivement avant la fin ;-)
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Ce livre est paru à peu près en même temps que "Shanghai baby" et, sans doute pour cela, je les avais associés. J'avais tort car, à part le fait que ce sont tous les deux des romans contemporains, chinois, écrits par des femmes et se passant à Shanghai, ils ont assez peu de points communs.

Autant "Shanghai baby" mêlait avec bonheur poésie, érotisme et libération (relative) de la femme. Autant "Les bonbons chinois" est un roman dont la violence, la dureté des rapports humains et le désespoir vous arrivent en pleine figure.

Xiao Hong a quinze ans quand elle quitte Shanghai et rencontre Saining, un musicien. Elle veut tout partager avec lui et, peu à peu, commence une descente aux enfers que les auteurs anglo-saxons ou européens ont maintes fois décrite : rock, drogue, sexe, alcool, prostitution, folie !

C'est vrai que l'auteur décrit probablement des faits qu'elle a vécus ou des gens qu'elle a côtoyés, c'est vrai que cette violence est pathétique, mais pour nous autres occidentaux c'est du roman "trash" tel qu'on a pu en lire des dizaines. En revanche je comprends que ce livre ait fait l'effet d'une bombe quand il a paru en Chine en 2000, et qu'il ait été interdit et retiré de la vente !
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Mian Mian et son amant errent dans des lieux de dépravation. Drogue, alcoolisme et prostitution sont les uniques lignes de fuite de leur amour insolent, empreint d'un nihilisme profond. Dans la Chine underground, seuls importent la quête égoïste des plaisirs et le mépris des conventions. Même si la narratrice a conscience que les bonbons chinois laissent une saveur amère, elle poursuit sa recherche désespérée de sensations. Ni passé, ni futur : elle sombre dans un présentisme nombriliste. Les héritages du maoïsme sont écartés par une jeunesse antisociale. le scandale du roman repose sur la description d'une Chine mercantile et amnésique.
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On peut noter plusieurs points positifs concernant ce livre : la traduction est très bonne (on notera même des notes en bas de page de la traductrice qui sont éclairantes), le ton est actuel, on apprend beaucoup sur la Chine des années 80/90 (on entend rarement parler des drogués en Chine).

Malheureusement, on est emporté au début du livre mais l'histoire s'essouffle, l'écriture est assez répétitive, les événements se ressemble et on finit par s'ennuyer, j'ai fini par arrêter le livre vers la page 180.
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Mian Mian nous fait découvrir dans une autobiographie romancée la Chine des grandes villes, de la musique, des bars, et de la drogue. Son héroïne tente désespérément de vivre dans ce pays qui évolue de jour en jour, des premiers groupes de rock à la techno, de l'héroïne à l'ecstasy, et face auquel toute une jeunesse démunie s'invente chaque nuit un monde de folie et d'errance. C'est un livre que j'ai beaucoup aimé car c'est le cri d'une voix indomptée, qui n'a pas peur de s'opposer à la censure, et de clamer son existence, et que cette façon d'écrire de manière si vivante est touchante et pleine de justesse.
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Il n'y a pas si longtemps, j'expliquais ici que je ne relisais jamais des livres que j'avais déjà lus, car j'en avais encore beaucoup à découvrir. Je pense pourtant déroger à cette règle pour ce livre. Pourquoi ?

Parce que ce que j'ai apprécié dans ce livre, c'est la description de cette jeunesse chinoise. On parle d'une jeunesse pour qui le monde occidental était encore plus ou moins un mystère dans les années 80 à 90. Une jeunesse qui découvrait l'amour, le sexe, la drogue, le rock, le sida, et la jet-set occidental, le tout presque en un bloc. Une jeunesse qui semble désabusée avant même d'avoir commencé à vivre et en même temps qui veut quand même tout découvrir, tout essayer, tout voir, quitte à se bruler les ailes trop vite. Car cette toile de fond n'est là que pour nous aider à comprendre les errements de ces jeunes qui ont perdu tous leurs repères et tâtonnent à la recherche d'une vérité qui pourraient les sortir de leur fuite en avant.

Et c'est ce qui arrive à nos deux principaux protagonistes Xiao Hong, issue d'une famille d'intellectuelle mais qui refuse le chemin tout tracé pour elle, et Saining, issu d'une famille très aisée dont il profite pour vivre sa vie sans se soucier de l'aspect matériel. de leur début en musique à la découverte de la drogue, de leurs premiers émois amoureux au sida, de fêtes somptueuses aux cures de désintoxication, on va les suivre et découvrir cette Chine encore un peu fermée au reste du monde. La Chine d'une génération qui a "grandi avec des films soviétiques et nord-coréens, écoutait de la musique anglaise en se gavant de nouilles dans la cuisine, en se demandant si ils n'avaient pas le sida, fumant du hasch du Xinjiang, gobant des pilules à trois yuans le flacon et se passant de la punk quand ils étaient high..."

Par contre, ce qui m'a bloqué et la raison pour laquelle je vais relire ce livre, c'est que Mian Mian utilise, dans une première partie du livre, une narration linéaire et claire. Mais passe ensuite à une narration à plusieurs voix, parfois dans le même paragraphe, ce qui est un peu déroutant pour le lecteur. Ce n'est que bien trop tard que je me suis rappelée de cette quatrième de couv qui parlait d'"une voix nue et indomptée". Et que j'ai compris que cette construction servait elle aussi au récit, autant que les mots eux-mêmes. A relire donc, pour redécouvrir ce récit avec cette donnée en tête.
Lien : http://tulisquoi.over-blog.c..
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Dans les années 90, une jeune Chinoise de Shanghai raconte sa découverte de la drogue, de la prostitution et de la lente perdition que cela entraîne, et son amour pour Saining, un musicien de rock de son âge qui galère tout autant qu'elle et qui est tout aussi instable. Sur le quatrième de couverture, c'est présenté carrément comme la version chinoise de Trainspotting, rien de moins... Qu'est-ce qu'il ne faut pas inventer pour faire vendre ! OK c'est sexe, drogues et rock'n'roll, décadence et déchéance... Mais la comparaison s'arrête là. Ca aurait pu être excellent mais je me suis plutôt emmerdé à la lecture de ce bouquin. Comme souvent avec les auteurs asiatiques, j'ai du mal avec le style et je ne suis pas parvenu à rentrer dans l'histoire ni à m'attacher aux personnages. En plus, j'ai trouvé la narration décousue. Bref, ça ne me laissera pas un souvenir inoubliable.

Franky a écrit :
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Et nous voilà reparti pour les critiques que j'espère constructives en commençant par Les Bonbons chinois de Mian Mian. Ben oui vous pensiez pas que je me tournais les pouces pendant que j'étais privé d'Internet quand même? Certes j'ai assez peu lu comparé à mes habitudes, mais c'est assez normal:déjà je viens de déménager, ensuite j'ai "eu" un décès, j'ai repris le boulot et en plus j'ai un scénario de long métrage à écrire ainsi que d'autres projets. Est-il utile de préciser que j'ai aussi parfois besoin de m'abrutir le cerveau avec des jeux vidéos et autres séries américaines (sur lesquelles je reviendrai dans un autre article).
Lien : http://marcanciel.over-blog...
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