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Critique de jmiavr


Je partage ici le formidable retour de Sarah Perret au sujet de mon recueil :

" D'ombre est mon séjour ", de Julien Miavril, est un recueil " conçu selon une logique alchimique". le poète de " l'éruptive beauté " ouvre les portes de sa forge, où " vibr(e) la corde du silence ", où brûle le " feu secret du langage /Qui se terre dans les profondeurs de l' âme.../....qui enfante chacun de nos songes."
Sa poésie jaillit de l'ombre et du feu, de la douleur et de l'extase. J'aime la manière dont le poète se décrit, marqué au chef du signe de l'étoile : " Et d'étoile est mon front/ Tuméfié par la douloureuse extase /Car d'ombre est mon séjour ". Il n'est pas " celui qui suit un chemin/ Mais celui qui le trace", " de haute et vaine lutte", " Car celui qui épouse dans sa quête chacune des exigences de l'ombre/ Sera roi glorieux au milieu des aveugles et maître de tout éclat d'ambre."
À sa voix, à ses mots, à ce qu' il écrit de ses épreuves, de son chemin singulier, à la beauté surgie de son brasier, comment ne pas reconnaître un poète authentique ?

Que le poète et critique Nicolas Saeys soit vivement remercié pour cette note critique parue dans la "Rose des temps" :

"À partir d'une réflexion de Roberto Juarroz : "La lumière est le souvenir de l'ombre. Et l'ombre, le souvenir d'une source lointaine où il n'existait pas de séparation", l'auteur conçoit que "l'ombre" enrichit le présent de la perception, la construction de l'avenir, loin de toute vision naïve, idyllique et infantile qui figerait son objet dans l'éternité. L'écriture se distingue par une dimension mystique, l'exploration du mythe en général. Un palier initiatique : alchimie, mort, métamorphose, équilibre, expérience, renaissance, permet d'accéder à la vérité. C'est le dernier vers du premier poème (Ouverture) qui offre le titre de l'ensemble. Les poèmes sont en vers libres, prose, avec un accent prophétique. Julien Miavril offre un panorama culturel coupé d'érudition, passant par la réflexion sur l'Homme et Dieu (Pascal, Nietzsche), les figures nationales (Jeanne d'Arc, Charles de Gaulle). L'héritage de l'antiquité se révèle par le manichéisme social : "l'Hyperborée" (Les étrennes), la révolte face au potentat "Spartacus" (Oligarques), la croyance populaire, du culte de Mithra au Christiannisme, au-delà de la pensée grecque et du folklore méditerranéen. L'ésotérisme côtoie Char, Verhaeren, Baudelaire, Rimbaud, Artaud. La dualité : "matière/esprit" rappelle celle "corps/âme" du Classicisme. L'ensemble des textes forme un cycle révélateur. La création équivaut à un cataclysme providentiel. L'auteur entrevoit le rôle primordial de l'Origine et de l'imperceptible pour le salut de l'homme, noyau négatif et positif dans sa propre réalisation : "Je t'aime aussi sûrement que je veux poignarder le soleil." La nature représente un lieu idéalisé, comme dans la philosophie allemande du XVIIIè siècle. La poésie est universaliste. L'ouvrage, évoquant l'Apocalypse, porte un message d'amour et de paix. le "feu" (Feu secret du langage) destructeur et purificateur, s'associe à la parole. L'inspiré est présent par l'absence. L'intensité de vivre garde en elle sa fin "pourpre d'aubes calcinées". le recueil s'ouvre de cette façon à l'acceptation de soi."
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