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Citations sur Pour quelques bulles de bonheur (31)

" Je crois que c'est ce truc bien pourri qui m'a fait mesurer mon bonheur, tu sais, répondit Capucine. Quand tout va bien, tu trouves toujours des raisons de te plaindre. Les enfants te soulent, se lever le matin te semble contraignant, ton conjoint t'irrite, tu as mille raisons de ne pas te satisfaire de ta vie. Et puis on te dit que, peut être, tout ça t'être enlevé. Que tu as un truc en toi qui, si tu ne fais rien, va grandir et te tuer. Alors tout te semble précieux. Les cris de tes enfants ne t'agacent plus parce que tu t'émerveilles de les avoir faits si vivants, l'instant le plus banal prend une densité incroyable à chaque fois que tu te dis que c'est peut-être une des dernières fois que tu le vis. Et ensuite, après t'être battue, après en avoir bavé, plus rien n'a d'importance. Enfin, les soucis n'ont plus d'importance. Tu relatives tout: une emmerde de voiture? C'est rien, je suis vivante! Un problème d'argent? Je m'en fiche, je suis vivante! Et tout devient plus joyeux. Je ne sais pas si ça durera, mais en attendant je me dis qu'avant j'étais heureuse… Et je ne le savais pas. Maintenant je le sais, et j'en profite d'autant plus".
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C'était l'heure alanguie propice aux confidences, où le temps s'étire délicieusement, où l'obscurité de la nuit qui s'avance abolit les barrières entre les êtres.
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En amitié, elle ne craignait pas d’être vulnérable, mais en amour, les rares fois où elle avait abattu ses barrières, elle l’avait regretté. Samuel et Capucine lui disaient que c’était parce qu’elle était tombée sur des pauvres types. Peut-être… mais Sabrina ne pouvait s’empêcher de se demander si le problème ne venait pas tout simplement d’elle. Sans doute était-elle trop exigeante ? Sûrement, elle attendait trop d’une relation ? Elle refusait toutefois de revoir ses standards à la baisse : l’homme devant lequel elle accepterait d’enlever son armure intérieure, pas question qu’elle craigne d’être blessée par lui. Il devrait comprendre ses fêlures, accepter ses forces, la voir et l’accueillir telle qu’elle était. Elle devrait pouvoir se sentir en confiance totale, et qu’il accepte de se montrer à elle avec sincérité.
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Elles avaient choisi leur vie, elles avaient choisi leur terre.Et elles formaient maintenant un pont de l'une à l'autre pour mieux se retrouver.
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Au centre de la table, un couple. Lui est chauve, a de petits yeux malicieux et des lunettes rondes. Il entoure de son bras sa compagne. Elle porte une robe blanche, léger nuage de tissu, qui laisse voir sa peau un peu hâlée. Elle n’est pas vraiment belle mais quand elle sourit, ça ne se remarque plus. Et ce jour-là, elle sourit beaucoup.
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Elle sentait qu’il avait à cœur de prendre soin d’elle, mais que sa tête était souvent accaparée par tout un tas de réflexions. Il les partageait avec elle et elle appréciait de n’être pas le centre de son monde : cela leur laissait à chacun une autonomie dont ils n’auraient pas pu se passer. Pour le reste : le quotidien, les repas, l’organisation de la maison, ils s’ajustaient l’un à l’autre avec souplesse, ayant les mêmes notions assez approximatives du ménage et du rangement, et une même priorité pour la nourriture, ce qui formait une base solide pour une union durable ! Surtout, ils n’étaient ni l’un ni l’autre des gamins, et savaient ce qu’ils recherchaient dans une relation.
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Etait-ce normal de devoir glisser une poche de silicone dans un des bonnets de son soutien-gorge, tous les matins, juste pour avoir l’air d’être comme toutes les autres femmes ? Etait-ce normal de s’habiller à toute vitesse le matin, sans oser croiser l’image de son corps dans le miroir ? Etait-ce normal de refuser de se laisser approcher par son mari, tant elle avait peur de son regard sur ses cicatrices, traces visibles de sa lutte ?
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Si souvent, elle avait eu envie de se défaire de sa chair comme on ôte un vêtement, pour que les gens voient vraiment qui elle était. Capucine aurait-elle envie, elle aussi, d’enlever son corps abîmé ? Le reconnaîtrait-elle pour le sien ? Troublée par ces pensées, la jeune femme n’eut pas envie d’aller dormir dans une des chambres habituelles, et se contenta d’un confort sommaire, s’allongeant sur le canapé du salon, où elle lut jusque tard dans la nuit.
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Elle se reconnaissait à peine dans cette fillette si ronde à côté de ses cousines plus longilignes, et encore moins dans l’adolescente grassouillette qui apparaissait ici et là. Passant devant le grand miroir du couloir, elle contempla un instant son corps hâlé et athlétique. Son débardeur moulait sa poitrine menue et marquait sa taille. Elle songea à Capucine, qui devait à présent apprivoiser son corps meurtri.
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Il est vrai que, comparé à la sculpturale Sonia et à ses beaux cheveux soyeux, son sourire de rêve, Sabrina avait tout du vilain petit canard. Mais il était sûr qu’elle était capable de séduire les clients par son sourire, son entrain, son sens de la repartie, son naturel, bref, toutes choses dont ne disposait pas Sonia, malgré sa plastique impeccable.
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