— Tout ce que je t’ai dit est vrai,mais j’ai caché une partie de la vérité. Cela faisait dix ans que mon beau-père me battait. Après le mauvais quart d’heure, il m’enfermait dans ma chambre et m’y laissait durant la journée. Mais je m’enfuyais par la fenêtre. Je passais toutes mes journées dans la rue alors je me suis bien évidemment fait des ennemis qui voulaient ma peau comme le boulanger à qui je dévalisais la boutique quotidiennement, quelques fouilles-merde, etc. Alors là, j’ai dû apprendre à me défendre. Sinon, je faisais des paris quand je gagnais de l’argent, je le dépensais chez le médecin pour qu’il referme mes blessures, si je remportais une connerie, je la revendais pour la raison que je viens de citer et si je gagnais de l’alcool, je me saoulais jusqu’à ce que je ne sente plus la douleur. Voilà en résumé, ce qu’était ma vie.
J’ouvrais les yeux toujours au même endroit, une grande pièce cubique entièrement blanche et sans fenêtres. Il faisait bon dans la pièce. Tellement bon que c’en devenait insupportable, j’avais l’impression de flotter dans les airs malgré le fait que mes pieds touchaient bel et bien le sol. Comme toujours, un adolescent qui devait être un peu plus âgé que moi, habillé tout en blanc, blond aux yeux bleus, beau s’approchait de moi et me faisait signe de le suivre. Comme toujours, je le suivais. Il sentait bon le linge propre et un petit quelque chose d’autre que je ne parvenais pas à identifier.
Je me réveillai, une fois de plus en hurlant, couverte de sueur dans mon lit. Ce n’était qu’un rêve. Un rêve que je faisais chaque nuit depuis près de sept mois. Des pas retentirent dans le couloir ; je me préparai au pire. Un frisson d’appréhension parcourut mon corps. La poignée tourna et mon père arriva. Enfin, il n’était pas vraiment mon père. Mon père était un soldat russe que ma mère avait rencontré en mission humanitaire.
Nous avons peut-être d’autres pouvoirs que celui de rêver et si c’est justement ça qu’il veut ? Il ne nous a pas précisément expliqué comment revenir à Basingstoke. Nous ne pouvons pas rester ici ! Il sait que la seule chose pour laquelle nous oserions nous battre, c’est rentrer chez nous ! Il en sait beaucoup trop sur nous, il sait sûrement des choses que nous-mêmes ignorons.
Vous allez commencer par apprendre le tir à l’arc car c’est l’arme de prédilection des Elfes. Par exemple, les Humains préfèrent les épées, les Nains, eux, privilégient les haches et les Fées aiment les poignards et tout les peuples sauf les Lutins pratiquent le combat à mains nues. Vous, en tant que futur Magiciens, vous devez savoir toutes les manier.