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Critique de Meps
Petite appréhension en abordant cette lecture de Michener, celle qu'on a quand on se replonge dans l'oeuvre d'un auteur que l'on a adoré et dévoré étant plus jeune. D'autant que le format adopté par l'auteur est caractéristique et singulier: s'intéresser à un lieu, un pays, une région du monde et en traverser les époques aux côtés à la fois des personnages historiques et bien réels mais aussi régulièrement de générations de personnages créés de toutes pièces et observées au fil du temps en passant d'un ancêtre à un héritier et en observant au coeur de ses familles l'évolution de la société au fil des ans. J'avais vraiment adoré cet exercice dans Texas, Mexique ou Alaska (en effet, les titres permettent facilement de deviner le sujet chez Michener). Vingt ans plus tard (que le temps passe vite !), que va-t-il rester de mon engouement de l'époque ? Vais-je être toujours autant séduit par la forme ou vais-je la trouver trop artificielle, le style trop convenu après avoir découvert d'autres plumes, d'autres narrations plus originales ?
Et bien la magie opère encore ! J'ai retrouvé le plaisir de me plonger dans un territoire, de rencontrer les familles qui le peuplent à travers les âges. Michener a le don de nous faire vivre ses aventures avec eux, d'aborder les questions essentielles (ici l'esclavage le racisme, le rapport avec les pays occidentaux colonisateurs, la question des natifs) qui traversent les Caraibes. Les personnages historiques sont nombreux dans ce roman de Christophe Colomb à Fidel Castro en passant par le corsaire Francis Drake, mais l'angle d'attaque choisi est toujours original (les querelles après sa mort sur la personnalité de Colomb et son réel apport plutôt que la decouverte des îles en elle même, la rencontre fictive de Castro avec un cubain exilé à Miami et la confrontation des opinions plutôt que un énième recit de l'épisode de la Baie des Cochons).
L'exercice est particulièrement difficile avec les Caraibes et l'émiettement du territoire entre plusieurs petites îles si différentes. Michener a plus de mal à suivre une ou deux familles sur plusieurs générations et a parfois recours à certaines ficelles un peu grosses (la fuite d'un esclave en embarcation de fortune de la Jamaïque à Haïti en passant par Porto Rico) pour que les générations occupent plusieurs îles dont il veut parler. Il parvient à tout renouer dans l'histoire finale par le biais d'une croisière universitaire parmi les différentes îles des Caraibes, où nous retrouverons les heritiers de tous nos héros rencontrés. Malgré la variété des îles Michener parvient à traiter de nombreuses questions même assez spécifiques et que je maitrisais bien mal (le rastafarisme en Jamaique, les zombis d'Haïti).
Alors certes il faut s'embarquer pour un voyage de 1200 pages, mais on en apprend tellement sur l'histoire, la géographie, la sociologie de ses îles en ayant l'impression de simplement écouter de vieilles histoires au coin du feu, sur une plage paradisiaque de la Barbade, environné par les cris des animaux sauvage et le bruit du ressac des vagues de l'océan Atlantique ou la douce musique des flots de la mer des Caraibes.... bref, j'ai repris mes voyages dans le temps et l'espace où M. Michener m'avait convié.
Et bien la magie opère encore ! J'ai retrouvé le plaisir de me plonger dans un territoire, de rencontrer les familles qui le peuplent à travers les âges. Michener a le don de nous faire vivre ses aventures avec eux, d'aborder les questions essentielles (ici l'esclavage le racisme, le rapport avec les pays occidentaux colonisateurs, la question des natifs) qui traversent les Caraibes. Les personnages historiques sont nombreux dans ce roman de Christophe Colomb à Fidel Castro en passant par le corsaire Francis Drake, mais l'angle d'attaque choisi est toujours original (les querelles après sa mort sur la personnalité de Colomb et son réel apport plutôt que la decouverte des îles en elle même, la rencontre fictive de Castro avec un cubain exilé à Miami et la confrontation des opinions plutôt que un énième recit de l'épisode de la Baie des Cochons).
L'exercice est particulièrement difficile avec les Caraibes et l'émiettement du territoire entre plusieurs petites îles si différentes. Michener a plus de mal à suivre une ou deux familles sur plusieurs générations et a parfois recours à certaines ficelles un peu grosses (la fuite d'un esclave en embarcation de fortune de la Jamaïque à Haïti en passant par Porto Rico) pour que les générations occupent plusieurs îles dont il veut parler. Il parvient à tout renouer dans l'histoire finale par le biais d'une croisière universitaire parmi les différentes îles des Caraibes, où nous retrouverons les heritiers de tous nos héros rencontrés. Malgré la variété des îles Michener parvient à traiter de nombreuses questions même assez spécifiques et que je maitrisais bien mal (le rastafarisme en Jamaique, les zombis d'Haïti).
Alors certes il faut s'embarquer pour un voyage de 1200 pages, mais on en apprend tellement sur l'histoire, la géographie, la sociologie de ses îles en ayant l'impression de simplement écouter de vieilles histoires au coin du feu, sur une plage paradisiaque de la Barbade, environné par les cris des animaux sauvage et le bruit du ressac des vagues de l'océan Atlantique ou la douce musique des flots de la mer des Caraibes.... bref, j'ai repris mes voyages dans le temps et l'espace où M. Michener m'avait convié.
