La grande maladie de l'être humain est la négligence envers soi-même.
Se pardonner n'est pas une démarche abstraite, elle ne se produit pas dans l'intellect mais dans le tréfond des émotions, geste d'autant plus difficile qu'il implique une mise à nu : je ne peux pas me pardonner sans toucher à ma vulnérabilité, mon imperfection, et avoie le courage de les affronter.
Il faut se prêter aux autres et ne se donner qu'à soi-même.
A la propagande du management j'oppose le narcissisme de l'engagement. M'aimer, ce n'est pas me regarder le nombril, c'est accomplir ce qui me grandit pour rester vivant. C'est me reconnaître et toucher l'humanité en moi. C'est un travail de tous les jours.
Le manque d'orgueil est une carence douloureuse.
L'orgueil est un acte de confiance, confiance dans ce que je sais avoir à faire, dans ce que je sens. souvent on accuse d'orgueil ceux qui sont animés d'un allant, d'une force, qui veulent faire des choses, faire bouger les lignes.
Car le Narcissisme n'est pas un nombrilisme, il n'a rien à voir avec la vanité, il est tout simplement la reconnaissance de soi en tant qu'être vivant et digne d'intérêt.
Être nous-mêmes dans un monde qui tente de faire de nous ce que nous ne sommes pas, voilà notre plus grand accomplissement.
Il y a en chaque être humain quelque chose de beau et de bon qui mérite d'être aimé.
Je me pensais singulier, mais nous sommes tous singuliers. Nous sommes tous de petits canards appelés à devenir cygnes, pour peu que nous le voulions et y prêtions attention.
Notre idée de sacrifice est liée à une curieuse conception de la morale. J'agis moralement si et seulement si j'agis par devoir, sans en éprouver le moindre plaisir personnel.