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Critique de zellereb


C'est grâce à Gabrielle Danoux , la traductrice du livre, que j'ai pu lire cet auteur roumain.

Negrisor est amoureux de Melle Eleonora à qui il rend visite dans son salon privé. Soudainement, son attention est attirée par ce qui se passe à l'extérieur. Il se penche à la fenêtre, et fasciné, il voit, son rival amoureux, Modreanu, se faire déchiqueter par une scie électrique. Est-on dans un rêve ou une réalité ? Un récit fantastique ? Ensuite, un délire prend forme autour de la « femme chocolat », alias Melle Eleonora, nommée ainsi par Negrisor.
Ecrit de façon fluide, empreint de poésie par moments, le roman est très riche, vivant, sonore même, car il est l'expression de la vie du personnage très animé d'un sentiment obsédant. L'idée de la fenêtre est très présente, des éléments se mélangent, se métamorphosent.

Il n'a pas toujours été d'un abord tranquille pour moi à cause du côté immatériel. En effet, Negrisor est sans cesse en décalage par rapport au réel, dont il paraît très loin d'ailleurs, et nous aussi avec lui, au point de ressentir comme une impression de flottement, pas les pieds sur terre du tout.

Mais par la suite, je me suis demandée si les délires de Negrisor n'étaient pas plutôt le fait d'un homme malade ou fiévreux au moins, sinon dérangé, ou bien s'ils n'exprimaient pas tout simplement la puissance de son amour au point de le rendre fou ?

Un grand merci à Gabrielle pour cette découverte. La littérature roumaine est finalement très peu connue. Je me souviens de ma lecture des « Chardons du Baragan », de Panaït Istrati, qui était également très vigoureuse, et je trouve que c'est une très belle initiative de sa part que de nous la faire connaître.
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